Dépend-il de nous d'être heureux ?

Résumé du document

Etique à Nicomaque : la question centrale de l'oeuvre est de savoir quel est le meilleur genre de vie pour l'homme. Aristote s'efforce de montrer que le bonheur le plus achevé consiste dans la vie “contemplative”, la méditation philosophique.
Selon Aristote, le monde est un monde hiérarchisé, régi par les lois de la nature. Tout s'organise autour d'une échelle des êtres qui distingue les âmes en fonction de leur nature spécifique. Au sommet de cette échelle, bien sûr, l'homme, âme rationnelle qui doit par conséquent honorer la place conférée par la nature en se laissant gouverner par sa raison et non ses appétits. L'homme se doit de plus d'être vertueux.
L'homme a donc le devoir d'être au meilleur de lui-même en réalisant son télos: les potentialités que la nature lui a conférées. Le bonheur réside d'après lui dans la réalisation de ces potentialités.

Extraits

[...] L'inconscient devient alors une entité autonome. Cette méconnaissance d'éléments psychiques (de contenus de pensée) pourtant présents en nous s'explique, selon Freud, par un refoulement : une censure d'ordre moral empêche certaines représentations de devenir conscientes et les rejette dans l'inconscient. Loin de disparaître ou de demeurer inactives, ces représentations dynamiques tentent de passer la barrière de la censure pour devenir conscientes. Le sujet apparaît ainsi divisé en lui-même, tiraillé entre des exigences contradictoires qu'il s'emploie à concilier. Remarquant, dans la plupart des cas, le caractère sexuel des éléments refoulés ainsi que leur origine infantile, Freud en vient à supposer l'existence d'une sexualité infantile sur laquelle s'appuieront grand nombre de ses théories. [...]

[...] Mais ce repos apporte à nouveau l'ennui et non le bonheur. Pour Pascal, l'ennui (vide d'une âme sans objet), “c'est une âme qui sent son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance et son vide”. Et l'ennui n'est que le propre de l'homme sans Dieu, puisque c'est la croyance religieuse qui rend l'homme à sa grandeur. Pascal, janséniste de corps royal, défend la foi et rejoint la théologie révélée. La raison humaine a ses limites. Elle est impuissante face à l'infini. [...]

[...] Marc Aurèle - peux toujours trouver un asile en toi-même Références - Film, le scaphandre et le papillon de Julien Schnabel, adaptation d'une oeuvre de J-D Bauby - Alexandre Jolien, philosophe handicapé qui a fait dix-sept ans d'institut spécialisé Le métier d'homme, Éloge de la faiblesse, Le philosophe nu - Michel Vaujour, Ne me libérez pas je m'en charge ! C - L'épicurisme, une autre vision du temps Selon les épicuriens, tout est matière. Une pluie d'atomes s'abat constamment sur l'univers. Progressivement des ensembles d'atomes se sont formés de façon aléatoire, appelés agrégats, aboutissant à la création de l'homme. La notion de hasard entre alors dans la création. [...]

[...] ) et les symptômes névrotiques (phobies, angoisses, douleurs inexpliquées . ) sont en ce sens des réalisations indirectes, déguisées, de désirs inconscients. Ils traduisent un refoulement en même temps que son échec. Freud, dans le cadre de la psychanalyse développe ainsi la pratique des associations libres, consistant à faire parler le patient à partir d'un élément de rêve ou de ce que cela lui évoque. Le principe est de permettre à la pensée de suivre le cheminement de l'inconscient, en levant l'obstacle de la censure. [...]

[...] Lorsque l'État s'empare de la question du bonheur, il s'adresse à un citoyen et associe alors le bonheur à des conditions matérielles minimales, car lorsque je peux subvenir à ces nécessités, alors je peux commencer à être heureux. La société prodigue donc des conditions matérielles minimales mais la réelle accession au bonheur demeure individuelle et personnelle. L'État, par sa neutralité, a le rôle de garantir le droit en rendant possible la coexistence des libertés individuelles. L'État doit seulement penser les possibilités du bonheur par des garanties législatives et juridiques. [...]