Cours philosophique sur l'art, beauté, Hegel, Kant, Bergson, Platon, Aristote, faux savoir, idée intelligible, Blaise Pascal, La Poétique, créativité, originalité pure, Molière, Nietzsche
L'art est un phénomène historique qui s'inscrit dans le temps. Le beau chez Platon est ce qui se rapproche de son idée intelligible. "Kalos" veut dire beau en grec. "To kalo ta kala kala" = par le beau, les beaux (sont) beaux, c'est par la beauté que les belles choses sont belles. Plus un être se rapproche de son idée intelligible et plus il est beau. Il y aurait donc un archétype de l'idée intelligible de chaque être.
Platon dénigre l'art dans la République. L'art est trompeur et très éloigné de la réalité intelligible. Le lit sensible est une copie dégradée du lit intelligible et donc la copie du lit sensible est encore plus dégradée.
[...] Ainsi, l'art est trompeur, c'est un jeu sur les illusions. Les artistes et les poètes en général doivent être chassés hors de la république imaginée par Platon à moins qu'ils ne corrigent leurs récits et qu'ils ne les rendent plus moraux. Platon reproche à l'art, à la technique de ne pas être un véritable savoir. L'artiste n'est pas capable de transmettre son savoir faire à ses disciples. Objection : c'est en partie faux, dans l'art il y a toujours une dimension de savoir-faire, d'artisanat. [...]
[...] Les objets d'art n'ont pas une finalité utilitaire. La notion de musée est importante pour comprendre le phénomène de l'art. Aujourd'hui, ce n'est plus l'œuvre d'art qui fait le musée, c'est le musée qui fait l'œuvre d'art. L'artiste place un objet quelconque dans un musée, celui-ci devient une œuvre d'art. Les souliers de Van Gogh Analyse de Heidegger : habituellement on ne prête pas attention aux souliers, tout le caractère pénible du travailleur de la terre se reflète dans les souliers du paysan. [...]
[...] L'art n'a d'autre objet que d'écarter tout ce qui nous masque la réalité, pour nous mettre face à face avec la réalité même » Kant, à propos du sublime, dans la troisième critique : Sublime beau Sublime est moins intéressant que le beau Sublime est tellement grand, beau, démesuré, disproportionné que face à quelque chose de sublime, l'homme fait l'expérience et prouve le sentiment de sa propre petitesse. Chez Pascal, l'homme est misérable. La conscience de cette misère fait sa grandeur. L'homme est fragile comme un roseau mais il compense sa fragilité par sa pensée. Pour Kant, le sublime c'est pareil. Sublime provoque un sentiment de disproportion. [...]
[...] Mais l'art n'est pas que cela. Le dionysiaque → dieu dynamique, tout est en mouvement Dionysos est le dieu du vin, de la fête et du printemps, c'est un dieu très proche de la sexualité. Les fêtes bacchanales sont des fêtes de débauche ; elles commençaient par des danses sacrées exécutées par les Bacchantes qui dansaient et entraient en transe. Fêtes nocturnes dieu solaire Apollon Esprit dionysiaque → grain de folie nécessaire pour une création artistique Il faut un dérèglement. [...]
[...] L'art n'est pas un simple artisanat. Il implique une reproduction un peu mécanique d'objets tous identiques et utiles. L'art produit des œuvres qui sont des créations. Ce qui fait le génie c'est l'originalité. L'œuvre d'art doit être une œuvre exemplaire, doit pouvoir servir d'exemple dans les académies des Beaux-Arts, pour tous les apprentis. A travers l'idée de création, l'artiste se rapproche du créateur ex nihilo. Mais l'artiste ne crée pas la matière mais seulement la forme. Kant : « Le génie est le talent qui donne les règles à l'art » Kant considère que si la créativité est nécessaire, celle-ci seule n'est pas suffisante. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture