Cours de philosophie sur le Temps.
[...] Si nous pouvons penser le passé et le futur, c'est au présent. Nous dirons alors que justement avec Saint-Augustin il y a trois formes du présent : " un présent au sujet du passé, un présent au sujet du présent, un présent au sujet du futur". Mais peut-on vraiment accorder une existence au présent, à ce fugitif qui s'échappe dès que l'on cherche à se le stabiliser ? N'est-il pas en fuite perpétuelle dans un passé, ou vers un futur ? [...]
[...] Cette notion sera la base de la représentation mathématique du temps. Le concept newtonien Le temps de Newton est celui qui va lui permettre de penser, de calculer, de mettre en équation les mouvements, accélération . Dans ses principes, Newton ont en parlent comme d'un "temps absolu, vrai, mathématique, sans relation a rien d'extérieures et qui écoule uniformément" qui distingue du "temps relatif, apparent et vulgaire qui est une mesure sensible et externe d'une partie quelconque (égal ou inégal) de durée prise de mouvement ; telles sont les mesures d'heures, de jours, de mois, etc. [...]
[...] Il possède également une valeur positive. En découvrant les cycles et les rythmes naturels l'homme apprend peu à peu à prévoir, organiser, gérer le temps. Il peut s'établir et réaliser des projets. L'avenir n'est plus seulement cet inconnu effrayant, mais devient un champ de développement aussi bien pour l'individu (processus de l'enfance qui vise là j'adulte) que pour la collectivité, qui vivra et écrira son histoire. Dans le projet comme dans l'histoire, le temps permet l'exercice de la liberté. Comme on apprend à se repérer dans l'espace et à quitter son apparence subjective égocentrique, de même on quitte le temps subjectif qualitatif, élastique, tantôt trop long, tantôt trop court, et on le mesure, on le découpe quantitativement, afin de ne situer nous-mêmes et de situer les objets du monde. [...]
[...] Mais qu'est-ce qui coule, qu'est-ce qui passe véritablement ? Peut-on dire qu'il existe quelque chose de tel qu'un temps qui passe ? Ce dont nous sentons le passage a-t-il une existence propre ? Le "trois fois rien" Si nous suivons la distinction habituelle des trois temps, lequel possède vraiment l'existence ? Le passé est ceux qui par définition n'existent plus, c'est un "ne plus être", donc encore un non-être. Que reste-t-il à qui l'on puisse attribuer une existence ? Le présent. [...]
[...] Nous savons que nous ne mourrons un jour, même si tout notre être se refuse à l'admettre, et si nous envisageons souvent notre mort et ce qui la suivra comme si nous y étions. Notre temps illimité, défini et déterminé. La pensée de la mort de son inéluctabilité nous fait sentir notre finitude. Passé le temps de la croissance, il devient un facteur de dégradation, ce qui suscite une inquiétude (étymologiquement : absence de repos) en même temps qu'une aspiration à l'éternité. [...]
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