Cours de philosophie sur la Technique.
[...] La technique libérera l'homme des limites corporelles, et réalisera de mieux en mieux ce prodige de géométries assure de l'univers. Il faut rappeler que la géométrie est étymologiquement la mesure de la Terre. L'évolution conjointe des sciences et techniques Les sciences et les techniques progressent de concert, les premières offrant à aller seconde la compréhension de ses activités et le développement raisonné de ces progrès, et les secondes mettant au service des premières tous les instruments de mesure, d'expérimentation, de calcul, d'observation. [...]
[...] Comme les autres animaux il a dû avoir peur du feu, mais à l'inverse d'eux, il a voulu savoir ce que c'était. Il a dû se brûler comme les autres au début, mais il a pu le maîtriser justement parce qu'il a cette capacité de faire des essais sans risque. Il a pu prendre du feu, le propager, le conserver, le transporter, l'utiliser enfin pour se chauffer, faire sécher, puis faire cuire, toutes opérations qui témoignent d'une maîtrise effective. La mise à distance puis l'action à distance constitue la première étape de la maîtrise du monde. [...]
[...] Ce lien qui deviendra bien rapidement absolument nécessaire, et mis en pratique par Galilée qui découvre le mouvement de corps célestes (les satellites de Jupiter) rendant possible celui de la Terre, et sera mis en lumière par des cartes de tout un 7 tout d'abord, en élaborant les lois de l'optique, il montre comment la découverte des [La Technique] [Terminale ES] lunettes grossissantes, qui, "à la honte de nos silences" "la premièrement été trouvé que par l'expérience et la fortune" a stagné depuis lors, et qu'on a pu déterminer la figure que les verres devaient avoir. Grâce à la science, donc, et à la forme géométrique que Descartes lui donne, l'optique va pouvoir progresser. Mais c'était sans compter sur l'insuffisance technique de l'époque. En effet, Descartes invite chez lui un tailleur de verres réputé compétent. [...]
[...] Ici, elle change d'essence, et, d'une activité mise en œuvre en vue d'une fin, qu'Aristote nomme poiesis, devient une action, praxis, c'est-à-dire une activité qui est à elle-même sa propre fin. La technique devient art, ou politique. L'on comprend mieux alors l'apparition du progrès pour le progrès, et l'accélération qui semble irrésistible, qui est le fait de personnes qui "jouent", qui, comme les sportifs, entrent en compétition avec la matière, et cherchent à repousser les limites de leurs capacités, à aller toujours plus loin. [...]
[...] Les conséquences sur l'environnement de certaines réalisations techniques a de quoi effrayer : la pollution, la radioactivité, le problème des déchets, la défiguration du paysage et de la flore, la disparition d'espèces animales, constituent autant de dégradation imputable aux progrès techniques et à ses conséquences. Mais est-ce ici la technique et qui est en cause ou son utilisation aveugle, sans précaution, sans calcul des conséquences possibles ? Peut-on séparer les deux ? Il faut distinguer ici la finalité, à laquelle se soumet la technique, et les moyens mis en œuvre dont elle fait partie. Nous avons vu que la sphère d'exercice de la technique était celle du besoin. [...]
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