Cours de Philosophie sur les notions de croyance et de connaissance. Il évoque les problèmes que posent le fait de croire savoir pour accéder à la vérité. Il propose l'analyse du Ménon, de l'Allégorie de la caverne, des Méditations Métaphysiques de Descartes et de la critique de la métaphysique par Kant.
[...] Mais remplit-il cette exigence ? Après Platon, plusieurs directions s'ouvrent : - Nihilistes : on ne peut rien savoir, tout est croyance - Néoplatoniciens : voie mystique, expression intuitive de l'absolu ; le Bien = Dieu - Métaphysique : science rationnelle de l'absolu. La métaphysique classique, le rationalisme triomphant. La raison, par sa seule méditation méthodique, peut-elle établir des fondements certains, découvrir des principes premiers, saisir l'être et le sens de la réalité, de la vie . ? Non, elle ne peut pas tout connaître mais elle peut connaître l'essentiel, le tout, la signification et l'orientation de la totalité. [...]
[...] La physique et la chimie sont des sciences. La métaphysique dans sa prétention à connaître l'être en soi, l'absolu, le fondement est un échec, un champ de ruines Il faut noter la multiplicité des systèmes métaphysiques qui apparaissent comme des opinions. On retraite toujours les mêmes sujets. On fait des essais pour voir. Ce n'est pas objectif mais de l'ordre de l'opinion. La métaphysique est une exigence fondamentale de la raison de l'homme qui a besoin de fondement, d'unité, de cohérence, de sens, qui veut répondre à la question pourquoi et pas comment. [...]
[...] Chaque opinion est arrêtée. Savoir suppose un mouvement ; le savoir n'est pas acquis, il n'est pas de l'ordre de l'avoir, mais de l'ordre de la pensée. La capacité, l'intelligence ne s'acquièrent pas. L'intelligence est souvent immobilisée par la croyance. Chacun la porte en soi. Celui qui a vu la lumière gêne, on le met à mort dans la caverne. On éduque les prisonniers pour qu'ils deviennent des gouvernants, on les oblige à redescendre, à re-rentrer pour gouverner la cité. [...]
[...] Les Hommes ne savent pas selon les exigences de Socrate. Socrate ne reproche pas aux hommes d'avoir des opinions, mais il leur reproche de les prendre pour du savoir. Socrate se représente l'art d'accoucher, l'art d'admettre qu'on ne sait pas. Sa méthode est stérile car elle ne produit pas de savoir. Pour lui, il faut aider les hommes à accoucher de leurs opinions et les évaluer selon leur viabilité. Il n'y a pas une opinion viable, cohérente, fondée. Il attaque les prétendus savoirs. [...]
[...] Cela demande du travail et de la recherche. C'est en nous qu'on trouve le savoir, rien ne vient de l'extérieur, tout vient uniquement de la réflexion, de la pensée. Platon rêve dans d'autres dialogues, que le savoir contemplerait l'être, à un stade en dessus. Il y a donc ambiguïté car le savoir n'est pas en mouvement. Qu'est-ce que Platon entend vraiment par savoir ? Le savoir ne vient pas d'une recherche commune, il n'est pas communicable ; personne ne sait pour l'autre. [...]
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