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Distinction Religion/Science
Croire : ce n'est pas Savoir ou connaître. Ni expérimenter, vérifier, ou critiquer. La croyance rejette toute forme de vérification par l'expérience : Dieu, par son caractère infini, dépasse le champ de l'expérience possible, il est donc vain d'en rechercher des preuves scientifiques.
Croire, c'est plutôt une disposition de l'esprit à être convaincu, sans contrôle scientifique ni même rationnel, par une vérité qui donne un sens, une cohérence à un sujet dans le monde. (Religion donne un sens à la vie...)
Cela nous conduit à nous interroger sur la nature du lien entre Religion et Connaissance :
Quels sont les statuts respectifs de la raison et de la foi ? Sont-elles nécessairement inconciliables, ou peuvent-elles être complémentaires ?
Comment la religion pense-t-elle sa vérité :
Rapport Vérité / Pouvoir :
3 grandes religions monothéistes : prétention au discours vrai
Bible = LE Livre avec un grand L. La vérité est dans le texte - Elle a été Révélée aux hommes.
C'est pour cette raison que certains, comme les mystiques, ont préféré s'en tenir à la foi. Ils opposent la Vérité Révélée à la Vérité Démontrée. Il y a là un véritable enjeu politique de contrôle des pensées.
Vérité Révélée implique : certains ont été choisis comme les dépositaires de la vérité. Ils prétendent être seuls autorisés à transmettre :
Le Clergé se définit comme Orthodoxe : Ortho - Droit ; Doxie - Opinion
La vérité devient une vérité officielle, toute autre interprétation = hérésie ! Saint Augustin en comptait pas moins de 88 hérésies au Vème siècle de notre ère.
Idée du monopole du Savoir : s'étend à tous domaines (...)
[...] Ironie du sort, c'est surtout sa critique qui est restée célèbre : Dans son principal ouvrage, la Critique de la Raison Pure [1781], il développe une théorie originale et complexe de la connaissance. Son but est de soumettre notre faculté de connaître à l'examen critique. Kant y pose la question de l'origine et des limites de la connaissance. Il constate, avec toute son époque, que la philosophie, à l'opposé des sciences, n'aboutit pas à des connaissances certaines. La philosophie lui parait tel un champ de bataille. Le terrain où se livrent ces combats sans fin se nomme la Métaphysique (Critique de la raison pure, 1ère Préface). [...]
[...] Sa réponse est claire : le pari sur l'existence de Dieu peut ouvrir sur un gain incommensurable (vie au paradis), tandis que celui de l'athée n'ouvre que sur une vie de plaisir et de débauche De plus, ce qui ressort du texte, c'est que pour le premier, la mise est comme nulle : car le croyant ne perd pas sa vie, il la rend meilleure, plus saine, plus sainte, et par ce mode de vie, sa croyance finit par devenir une certitude Pour Pascal, en effet, la foi ne relève pas de la raison mais du cœur : C'est le cœur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce qu'est la foi. Dieu sensible au cœur, non à la raison. (Pensées, 1670) Le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas. Dicton laïcisé . [...]
[...] Si l'on ne peut connaître Dieu, l'on peut y croire (c'est raisonnable), ou plutôt nous devons y croire : Ainsi on postule aussi l'existence d'une cause de toute la nature, distincte de la nature et contenant le principe de cette connexion, c'est-à- dire l'harmonie exacte du bonheur et de la moralité. Sans cela, la vie morale n'aurait pas de sens. Attention, cela ne veut pas dire que Kant fonde sa morale sur la Religion. La croyance religieuse reste un postulat de la Raison Pratique. [...]
[...] Mais pour quelqu'un du XIIIème siècle, il était évident que la seule explication pouvait être celle de la Volonté Divine. La religion musulmane pose naturellement problème : comment expliquer son succès, aussi soudain que celui du Christianisme ? Saint Thomas n'a d'autre choix que de présenter les tenants de la doctrine comme des Sauvages qui suivent un prophète qui tient des promesses bassement charnelles, et contraignent par la force d'autres peuples à les suivre. On pourrait facilement rétorquer à Saint Thomas que la doctrine catholique prospéra aussi dans les milieux les plus pauvres, les plus simples d'esprits et que l'histoire de l'Eglise n'est pas exempt de violences En définitive, Saint Thomas entend montrer que seule l'adhésion à la religion catholique s'avère être un choix raisonnable. [...]
[...] Elle est le tribunal de la Raison Pure. Kant définie la science comme l'application des catégories pures de l'entendement (quantité, qualité, causalité, temps, espace, etc.) aux données empiriques des sens. (Synthèse entre l'empirisme et le rationalisme.) Or, selon lui, la métaphysique n'est rien d'autre qu'un questionnement sur ces catégories pures de l'entendement vides de toute donnée empirique. En clair, la métaphysique raisonne à vide. Kant démontre l'impossibilité pour la métaphysique d'être une science en raison de l'absence d'objet réel pouvant lui apporter du contenu. [...]
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