Qu'est-ce que l'opinion sinon la croyance en la vérité d'une adhésion irréfléchie aux données immédiates que constituent les préjugés de la conscience commune ? L'opinion a été très tôt dépréciée dès lors que l'on avait l'ambition d'atteindre la vérité.
L'opinion a été d'emblée définie par les philosophes comme une croyance ou une représentation de l'imagination qui, malgré l'empire qu'elle exerce sur nous, reste le plus bas degré du savoir.
« L'opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins de connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s'interdit de les connaître : il faut d'abord la détruire. » Bachelard.
[...] Son coup de génie a consisté à relier la quête d'une vérité idéale à notre besoin de sécurité ontologique. Le vrai idéal n'est autre qu'un remède à l'angoisse existentielle de l'homme qui forge un monde supposé vrai pour se rassurer et échapper au désenchantement lié au monde sensible. La métaphysique est ainsi éclairée par une psychologie qui lui donne un sens La vérité au carrefour de la pensée et de l'action. Cessant d'apparaître idéale, absolue et universelle, elle se situe au carrefour de la pensée et de l'action. [...]
[...] Mais il n'en est rien .Aussi notre rapport au monde n'est-il pas un savoir. Dans le domaine des valeurs, chacun doit révoquer en doute les préjugés de son temps, exercer sa circonspection à l'égard de ce qui semble aller de soi pour tout le monde. Pour ce que nous avons été enfants avant que d'être hommes dit Descartes, il nous faut nous libérer des préjugées de nos nourrices et de nos précepteurs Qu'est-ce que connaître ? On peut définir de façon très globale et minimale la connaissance comme la mise en relation d'un sujet et d'un objet par le truchement d'une structure opératoire. [...]
[...] La détermination cartésienne du statut de la vérité par l'expérience de la certitude affirme le primat du sujet et de ses intuitions indubitable. Descartes impute l'erreur non à l'entendement, mais à la volonté infinie qui donne son assentiment aux représentations encore incertaines que lui livre l'entendement fini au lieu de suspendre provisoirement son jugement. La certitude n'est obtenue que par l'expérience que nous faisons d'une évidence à laquelle nous ne pouvons nous dérober. Pour Descartes, comprendre, c'est recevoir une idée, la subir. [...]
[...] Kant Le concept : une construction difficile. Loin d'être donné immédiatement, le concept scientifique est le produit d'une construction et d'une élaboration permanente. Il est, en effet, créé par rectifications, grâce à des critiques et des remaniements incessants. Un concept scientifique désigne une opération sans cesse réitérée. Il faut comprendre la genèse du concept scientifique de manière dynamique, à partir de la notion d'obstacle épistémologique dégagée par Gaston Bachelard. A l'intérieur même de la pensée , dans les profondeurs psychiques parfois inconscientes , se constituent des obstacles internes à l'acte même de connaître , et non point externe, dont les savants se délivrent à travers des crises scientifiques et des ruptures dans le savoir , des cassures épistémologiques La vérité est une valeur. [...]
[...] L'opinion a été très tôt dépréciée dès lors que l'on avait l'ambition d'atteindre la vérité. L'opinion a été d'emblée définie par les philosophes comme une croyance ou une représentation de l'imagination qui, malgré l'empire qu'elle exerce sur nous, reste le plus bas degré du savoir. L'opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins de connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s'interdit de les connaître : il faut d'abord la détruire. Bachelard. Le rapport immédiat avec l'objet, plus largement avec la réalité, passe par les sens. [...]
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