La notion de temps évoque une fuite, un devenir, ce qui suppose un mouvement, un écoulement. Le temps peut se substituer en plusieurs, on distingue :
- le temps biologique : la vie corporelle,
- le temps social : calendrier, un caractère très variable selon les sociétés, très rythmé par une certaine périodicité : le temps scolaire, le temps des fêtes...
- le temps physique : c'est un temps mathématique,
- le temps psychologique : c'est-à-dire la durée, qui correspond au temps intérieur tel qu'il vécu par chacun de nous.
[...] L'homme ne peut pas connaître les choses telles qu'elles sont vraiment. Pour Kant, contrairement aux physiciens, le temps n'est pas quelque chose qui existe en soi ou qui est inhérent aux choses, le temps fait partie de la constitution subjective de nos perceptions. Kant veut dire que tous les phénomènes qui se déroulent dans le temps sont tous perçus à travers ce cadre, cette forme qu'est le temps. L'intuition du temps ne peut pas être supprimée, quoi qu'on fasse ; le temps reste une donne a priori. [...]
[...] Bergson constate que la durée psychologique a une nature qualitative tandis que le temps physique est quantitatif. Le temps des physiciens est un temps qui se mesure à l'aide de nombres, minutes, heures, seconde et il peut se diviser selon des quantités. Il montre que les hommes ont divisé le temps comme ils ont divisé l'espace. La durée psychologique n'est pas un temps mathématique, elle échappe au nombre. Bergson constatait que notre vie intérieure s'écoule d'une manière continue selon les états d'âme qui se succèdent les uns aux autres et qui changent sans cesse. [...]
[...] L'attitude de l'homme face au présent. Le présent peut être défini comme ce qui est, il nous met en contact avec le réel ; il est un temps lié à l'action. C'est un temps plus difficile à cerner que le passé ou le futur. Bergson remarquait que le présent coïncide avec l'instant actuel, donc, en tant qu'instant, il est difficile à saisir et semble, paradoxalement, échapper au temps. La durée est une succession d'états qui n'est pas une juxtaposition, elle est le prolongement ininterrompu du passé dans un présent qui empiète sur l'avenir. [...]
[...] Notre interprétation du temps est toujours subjective. Pour Merleau Ponty, le temps n'existe pas en soi, il existe pour nous. Il critique la conception simpliste que l'on forme des moments du temps. Le présent est la conséquence du passé et l'avenir est la conséquence du présent. L'avenir n'est pas la conséquence du présent, il n'est pas préparé à l'avance, déjà contenu dans le présent. L'avenir est imprévisible, il toujours un caractère novateur. Il faut nuancer la critique que cet auteur adresse à la conception de l'avenir, conséquence du présent. [...]
[...] Une phrase a toujours une signification, le temps lui aussi est porteur d'une signification ; l'homme peut voir en lui la marque de sa finitude. Claudel compare le temps au sens d'une étoffe pour montrer que le temps est formé d'enchaînement d'instants successifs comme des fils invisibles. Le sens peut être comparé au sens de l'odorat parce qu'il fait partie de notre perception sensible au monde au même titre que les perceptions olfactives, auditives. Seul l'homme pense le temps, peut se détacher du présent, se projeter dans le futur ou dans le passé alors que l'animal subit le temps, mais ne le pense pas. [...]
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