[...] Il existe une indétermination de la matière qui semble saboter l'ambition d'un déterminisme intégrale de la nature comme l'aurait rêvée la physique classique d'aspiration Newtonienne et Laplacienne. En effet la physique classique se propose d'expliquer, de façon déterministe. Autrement dit, tous les faits naturels sont explicables à condition que le savant puisse recenser tous les paramètres qui en sont les causes. Ajouter à cela qu'en vertu du principe de la légalité déterministe, les même causes produisent toujours et nécessairement les mêmes effets. D'où la possibilité d'une prédiction des événements
[...] 3- Les théories morphologiques
On quitte désormais le domaine de l'infiniment petit, celui des gluons pour s'intéresser à des objets qui sont à notre échelle, celle des humains. Par exemple, l'écoulement d'un torrent, la forme des nuages, les aspérités d'une falaise, l'allure escarpée des côtes de Bretagne, les zigzags du tonnerre. C'est-à-dire des trajectoires sinueuses et chaotiques. Ces objets sont pris en charge par ce type de théories qui se sont déclinées en différentes sciences comme par exemple la théorie des catastrophes de R.Thom, la théorie des fractales de Mandelbrot qui va s'intéresser à ce qui est brisé, fracturé...la théorie des structures dissipatives de Prigogine et enfin la théorie du chaos de York. Ces théories estiment que la matière est organisée de façon chaotique ce qui implique de faire le deuil d'un déterminisme matériel rigide.
Ce type de science marque un tournant car il s'intéresse aussi bien aux phénomènes inertes qu'à la matière vivante. Ainsi, une structure chaotique se vérifie tout aussi bien pour une montagne que pour certains phénomènes humains, une mutinerie dans une prison, un krach boursier ou encore la structure de l'influx nerveux et enfin le plissement d'un feuillet embryonnaire.
[...] La biologie cellulaire va être en mesure de mieux comprendre les processus vivants à partir d'une découverte capitale, la découverte du gène qui va permettre le développement de la génétique. Le gène correspond à un élément physicochimique qui est le lieu par excellence du vivant. Il est spécifiquement porteur d'une information héréditaire, c'est-à-dire qu'il a un rapport avec le passé. L'idée est donc que la causalité organique n'est pas seulement déterminée pour des paramètres contigus et actuels mais par des facteurs historiques (le gène étant la trace d'une ascendance, c'est-à-dire les géniteurs directs ou bien autres ancêtres.). Enfin, il a donné lieu à l'idée d'un code génétique ; l'organisme ne serait ni plus ni moins que l'expression de ce code, c'est-à-dire un ensemble infini de messages et d'informations cryptées (...)
[...] II- La matière vivante L'enjeu de l'étude de la matière vivante est d'expliquer les phénomènes du vivant ce qui est pris en charge par la science qu'est la biologie. Cependant, il y a des problèmes et paradoxes irréductibles à toute biologie. Plus précisément, si expliquer revient à repérer les causes d'un fait, l'explication du vivant est aporétique (=qui débouche sur une impasse) pour deux raisons. Dans les faits, il s'avère impossible d'isoler les paramètres causaux d'un fait biologique car cela reviendrait à les abstraire d'un mouvement (la vie), d'un mouvement dynamique qui ne peut être stopper sous peine de le rendre mort ou inerte. [...]
[...] Un tas étant une accumulation de matière sans forme, comme un tas de sable. Le principe de déterminisme de la matière Le matérialisme a pour objectif de proposé une explication déterministe de la nature. Cette idée peut être comprise selon plusieurs points. Premièrement, au sens strict du terme, les phénomènes matérielles (=des faits) s'expliquent, c'est le cas de la foudre, de la formation d'un cristal L'explication est propre aux sciences de la nature. Elle revient à repèrer des causes empiriques liées à un phénomène. [...]
[...] Autrement dit, la lumière n'est pas uniformément distribuée. A ce titre, il est nécessaire d'imaginer que l'électron qui est conçu comme une sorte de satellite qui tourne autour du noyau est capable de passer d'une couche inférieure à une couche supérieure sans jamais être dans une situation intermédiaire entre les deux couches. C'est comme si l'électron allait de Paris à Marseille sans jamais passer par Lyon. L'indétermination de la matière quantique. Il existe une indétermination de la matière qui semble saboter l'ambition d'un déterminisme intégrale de la nature comme l'aurait rêvée la physique classique d'aspiration Newtonienne et Laplacienne. [...]
[...] Troisième présupposé, le vivant est comparable à une machine. Plus précisément, il est comme une machine. D'une certaine façon, le mécanisme espère réaliser le mythe de l'homme machine. C'est la réalisation du mythe de l'homme machine (Frankenstein) sur le plan scientifique La Mettrie écrira L'homme machine au 18e siècle, et simultanément, Descartes examinera la thèse des animaux machines. Cela signifie que le vivant est un automate c'est-à-dire qu'il se meut lui-même. Plus précisément, le mouvement est l'effet de l'agencement mécanique du vivant et n'est que cela. [...]
[...] Par exemple, la météorologie explique la pluie. Deuxièmement, l'explication met en évidence une causalité empirique, c'est-à-dire une relation de cause à effet nécessaire, qui ne peut pas ne pas se produire. Autrement dit, si la cause se présente, un certain effet s'en suivra nécessairement. Ainsi, la condensation de l'humidité a pour effet nécessairement la pluie, il n'y a pas d'intervention arbitraire du hasard qui rendrait compte de certains phénomènes. A partir de là, le déterminisme intégrale de la nature permet de concevoir en quoi certains phénomènes sont prévisibles étant donné que les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. [...]
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