L'Histoire humaine nous apparaît absurde et désespérante : l'homme ne tire aucune leçon de son passé. Le seul progrès qu'il y a est scientifique et technique au service de l'armement (...)
[...] Ces tribus se sont très lentement civilisées en adoptant le christianisme venu du Moyen-Orient. Pour Hegel, le christianisme a amené l'idée de l'égalité des âmes : du point de vue spirituel, il n'y a plus de différence entre les hommes. Saint-Paul( Désormais, il n'y a plus ni juif ni grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, tous désormais sont un dans le Christ Jésus. L'égalité est uniquement spirituelle car dans les faits, la femme doit se soumettre à l'homme, les sujets au roi, les esclaves à leur maître. [...]
[...] Sous les apparences absurdes de l'Histoire, un principe rationnel se dégage, que seul le philosophe peut saisir : c'est l'avènement de la liberté dans le monde. Pour Hegel, la Raison gouverne le monde. La liberté va se développer à travers trois civilisations successives : _ La civilisation orientale ; _ La civilisation greco-romaine ; _ La civilisation germanique. Les premières civilisations du monde sont orientales : de l'Extrême- Orient vers le Moyen-Orient, on a la Chine, l'Inde, la Mésopotamie, la Perse, l'Egypte des pharaons. Dans ces civilisations, les peuples pensent qu'un seul homme a droit à la liberté, le despote. [...]
[...] Les nations chrétiennes l'ont pratiqué. De plus, le catholicisme a créé la monarchie absolue de droit divin : Dieu a donné des responsabilités au monarque. Il n'y a donc pas d'égalité sociale et politique. Hegel dit qu'une fois que toutes les constitutions humaines assureront à tous les citoyens la liberté politique, la fin de l'Histoire sera là : pas la fin de l'humanité ou du monde, mais l'avènement de la liberté, l'Histoire aura atteint son but. Mais au sens hégélien du terme, avec la chute de l'URSS, l'Histoire aurait du finir, or ce n'est pas le cas, l'Histoire dément la théorie hégélienne. [...]
[...] Le but est donc le développement des facultés de l'humanité. L'insociable sociabilité de l'homme C'est le moyen par lequel la Nature fait se développer l'homme. La nature humaine est contradictoire : les hommes sont sociables, ils ne peuvent vivre qu'en société, ils ont besoin les uns des autres (Kant s'oppose donc à Hobbes qui dit que l'homme est un loup pour l'homme) ; mais les hommes sont en même temps insociables, car ils sont souvent en conflit, en concurrence, entre eux, jusqu'à la guerre. L'homme est paradoxal. [...]
[...] Seul le philosophe a assez de recul pour comprendre le sens de l'Histoire. Mais il y a une contradiction : pour réaliser la liberté humaine, l'Histoire prive les hommes de leur liberté puisqu'elle se sert d'eux ( cercle sans fin. b La conception marxiste de l'Histoire, ou matérialisme historique selon Marx 1. Ce que Marx retient de Hegel _L'Histoire a un sens, et donc une fin, qui arrivera avec l'avènement de la société communiste. _Les hommes font l'Histoire, mais pas librement, ils ne savent pas ce qu'ils font Ce que Marx reproche à Hegel _Hegel pense que ce sont les idées qui commandent les évènements historiques (des philosophes pensent que les hommes sont inégaux, donc l'esclavage apparaît) ; alors que pour Marx, ce sont les transformations économiques et sociales qui commandent les idées (on a besoin pour l'économie d'esclaves, donc on justifie l'esclavage par des idées et des théories, on le légitime). [...]
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