Nous proposons dans ce qui suit un panorama méthodique de l'ensemble des notions du programme du baccalauréat, toutes sections confondues, en demandant aux élèves de se reporter aux textes officiels pour isoler ce qui revient à chaque section - tout en sachant que la diversification et l'intrication des sujets autorise, voire favorise, l'assimilation de notions « réservées » à d'autres filières.
Par exemple, l'étude de l'Histoire ou du Langage ne sont nullement « contre-indiquées » en Terminale S : la première est « connexe », en effet, de la Société (puisqu'on parle de phénomènes « socio-historiques ») et la seconde, des notions de Démonstration (puisque cette dernière a entraîné, dès l'Antiquité, la « formalisation » du langage ordinaire, sans lequel la Logique elle-même n'existerait pas) de communication, donc de la notion d'Autrui, et naturellement de celle de Vérité.
Or, chacune de ces relations peut être interrogée par un sujet de dissertation - aucun ne devant être, par principe, une « question de cours », aucune dissertation ne doit ressembler à un cours ou exposé (les élèves ignorent souvent délibérément cet impératif, notamment en début d'année). Par conséquent, l'étude de toutes est utile pour la préparation de l'épreuve. Un texte soumis à explication, a fortiori, mobilise souvent un nombre élevé de notions et « repères » (les « bases » demandées avec insistance par les classes - certaines étant « historiques », d'autres conceptuelles.
L'exposition détaillée de chaque notion - dont le programme précise d'ailleurs qu'elles ne constituent « pas nécessairement, dans l'enseignement du professeur, des têtes de chapitre », mais seulement qu'elles doivent toutes être traitées (notions « transversales » ou « génériques » figurant à gauche dans la liste, notions spécifiques de celle de droite, et enfin les « repères » qu'il ne faut pas oublier, mais qui ne font pas, en principe, l'objet d'un enseignement distinct) - appartient au cours proprement dit.
Les élèves manifestant souvent leur désarroi, voire leur angoisse, devant le caractère apparemment « désordonné » (instructuré, disent-ils volontiers, en oubliant ce qu'est une situation de parole devant un auditoire très inégal dans ses motivations) nous avons décidé d'accentuer, dans le présent cours, la systématicité, donc la rigueur, qui coïncide en fait, idéalement, avec le développement d'un cours dans un enseignement oral en situation « standard » d'attention et de niveau (...)
[...] Indépendamment de cette déduction transcendantale de la Conscience (seulement présupposée dans la Phénoménologie de l'Esprit d'Hegel) que nous venons brièvement d'évoquer, l'élaboration, après Kant, de la triade ci- dessus évoquée des facultés de l'esprit (pour les deux premières, surtout par Reinhold et Fichte ; pour la troisième, davantage par Schelling, une longue tradition affirmant que Fichte développe plutôt la Critique de la raison pratique et Schelling, la Critique de la faculté de juger permet, d'examiner la première grande division de notre programme, précisément la notion de Sujet -avec ses corrélats : la Conscience, l'Inconscient, Autrui et le Désir. Toutefois, nous détacherons, de cet ensemble, la question de l'Inconscient, négatif -mais non symétrique de la Conscience (et qui a d'ailleurs été séparée de cette dernière lors du remaniement du programme des classes terminales en 2003). Nous la traiterons à part, mais avec un autre numéro de section. * LA QUESTION DU SUJET Prépondérance subjective de cette notion. [...]
[...] METHODOLOGIE * Notions et Relations. Nous proposons dans ce qui suit un panorama méthodique de l'ensemble des notions du programme du baccalauréat, toutes sections confondues, en demandant aux élèves de se reporter aux textes officiels pour isoler ce qui revient à chaque section -tout en sachant que la diversification et l'intrication des sujets autorise, voire favorise, l'assimilation de notions réservées à d'autres filières. Par exemple, l'étude de l'Histoire ou du Langage ne sont nullement contre-indiquées en Terminale S : la première est connexe en effet, de la Société (puisqu'on parle de phénomènes socio- historiques et la seconde, des notions de Démonstration (puisque cette dernière a entraîné, dès l'Antiquité, la formalisation du langage ordinaire, sans lequel la Logique elle-même n'existerait pas) de communication, donc de la notion d'Autrui, et naturellement de celle de Vérité. [...]
[...] Le lien entre connaissance et désir n'apparaissait pas dans la préoccupation kantienne, bien que l'auteur présente la connaissance comme correspondant à un intérêt humain (cette relation sera analysée, au siècle, par l'allemand Habermas dans son Connaissance et intérêt de même que le souci pratique (moral, mais aussi désirant en tant que la Volonté n'est , pour Kant, que la forme supérieure du désir) à un intérêt pour le Bien –l'intérêt est, dans sa définition générale, la satisfaction liée à l'existence d'une chose alors que le sentiment de plaisir et de déplaisir sous sa forme supérieure ou réfléchie (jugement esthétique de réflexion), est, selon l'auteur, désintéressé en tant qu'indifférent à l'existence de l'objet De la Méthode à la Logique Analyse et Synthèse La description kantienne des facultés de l'esprit par Kant –ainsi que l'ont souligné ses successeurs (Reinhold, Fichte, Schelling) était donc incomplète. Elle fournit cependant un puissant instrument méthodologique Les notions fondamentales (dites de philosophie théorique et pratique y demeurent certes disjointes –contrairement à l'unité que tente d'y apporter la notion très contemporaine d'éthique. De plus, la méthode de Kant, en dépit de l'importance que revêt dans sa philosophie le concept de synthèse, demeure fondamentalement analytique marquée par l'enseignement de son prédécesseur Leibniz Critiques de la Méthode. [...]
[...] Le Moi est donc fondamentalement conflictuel, ce qu'illustre parfaitement la pièce de Jean-Paul Sartre, Huis-Clos Le Sujet et l'Objet. Les choses s'éclairciront peut-être quelque peu si nous proposons la suite d'Hegel, de définir la Conscience, précisément comme la relation d'un Sujet (dont elle constitue, dans le programme de Philosophie, une sorte de sous-ensemble et d'un Objet, soit justement une corrélation Nous verrons que cette corrélation admet plusieurs modalités, aperçues par le philosophe Reinhold, et qui permettent de préciser ce que sont au juste les facultés de l'esprit inventoriées et décrites par Kant -facultés que son successeur essaye de ramener à l'unité de la représentation humaine, essence de la perception (perceptio) ou conscience des classiques Déjà, au cours de cette analyse, l'opposition de la Connaissance et de l'Action se trouvera relativisée, sinon ébranlée, du fait de la prise en compte de cette relation Sujet-Objet - telle qu'on peut la constater dans le domaine affectif où le Sujet est objectivement affecté par le monde extérieur tout en demeurant le sujet de ses affects, et par conséquent s'apparaît comme un Sujet-Objet pour reprendre l'expression de Schelling. [...]
[...] Bien des penseurs, partis de la théorie voire de la science, se sont ensuite, et distinctement, portés vers l'éthique, tous n'estimant pas, comme le logicien Russell, qu' une pensée juste est meilleure que la meilleure éthique Ainsi, aujourd'hui, un André Jacob (directeur par ailleurs de l'Encyclopédie Philosophique Universelle –synthèse ambitieuse des savoirs et des cultures- aux Presses Universitaires de France), après une thèse sur Temps et Langage marquée par l'héritage d'un linguiste lui-même assez particulier dans l'horizon de la science du langage (Gustave Guillaume) s'est ensuite tourné vers l'Ethique Cheminements, de la dialectique à l'Ethique ; Esquisse d'une Anthropo-logique 2011) en passant par une réflexion sur le Mal comme négatif de la condition humaine. L'héritage de Kant L' ancien programme avait probablement été modifié du fait que l'opposition traditionnelle de la connaissance et de l'action n'y recevait pas de fondement philosophique particulier. [...]
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