Cours de Philosophie du droit très complet sur la justice et le droit. Les deux notions de droit et de justice semblent inséparables, comme l'étymologie de justice le montre : jus désigne le droit ; la justice est la vertu qui exige le respect du droit, sa défense, son extension ; elle est la volonté constante d'attribuer à chacun le droit qui lui est dû. Autrement dit, être juste, c'est agir selon le droit. De même, la justice, dont la balance est l'objet et l'instrument symbolique, évoque les idées d'égalité, de proportion, de
[...] Gusdorf, La vertu de force). - La violence naît souvent d'un effort pour compenser un sentiment d'infériorité, effacer une frustration (la violence du coléreux), alors que la force est le pouvoir effectif d'exercer une action sur quelque chose ou sur quelqu'un. La force morale, par exemple, est une puissance souveraine, un principe d'action qui implique la maîtrise de soi. La violence apparaît alors comme l'expression d'une faiblesse secrète. - Il faut aussi distinguer, selon Julien Freund (in Qu'est-ce que la politique la force publique, dont dispose le pouvoir, et la violence : dès que la force est contestée naît la violence Alors que la force contraint, la violence opprime : la violence consiste dans un emploi de la force pour nier l'autonomie, l'intégrité physique, voire la vie de l'autre. [...]
[...] - Est-ce au peuple qu'il appartient de faire les lois ? - Pourquoi écrit-on les lois ? - Dans quel but les hommes se donne-t-il des lois ? - A qui reconnaît-on des droits : à l'individu ou au citoyen ? - Le droit a-t-il pour fin d'abolir la violence ? - Est-ce la même chose de faire respecter la loi par la force que de fonder le droit sur la force ? - Le droit peut-il échapper à l'histoire ? - Une société sans droit est-elle concevable ? [...]
[...] Conclusion : la violence au service du droit - Au terme de cette analyse, il apparaît qu'il y a bel et bien un droit à la révolte, sous la forme notamment de la désobéissance civile. Le droit à la révolte se résout finalement en un droit à la libre critique lorsque l'Etat ou la loi s'avèrent illégitimes. Le droit à la révolte est ainsi constitutif de l'esprit démocratique, il incarne une vertu civique par excellence définissant des garde-fous au pouvoir et obligeant ce dernier à travailler sans arrêt dans l'horizon du droit et de l'universel. - Ce droit à la révolte participe alors du droit à l'éducation. [...]
[...] Le peuple n'est jamais menacé dans son existence pour avoir un tel droit naturel de se révolter. - Alors, à quelle condition un peuple tout entier peut-il se révolter, et se révolter légitimement ? - Imaginons un peuple opprimé, soumis à la terreur qu'exerce un despote ou un tyran. Devant une telle scène, ce qui nous surprend c'est de le voir obéir. Nous sommes surpris du fait qu'il ne se révolte pas. Dans son Discours de la Servitude Volontaire, La Boétie traduit ainsi son étonnement devant un tel spectacle : " Mais, ô bon Dieu! [...]
[...] - La justice apparaît ainsi toujours déchirée entre la révolte qui l'inspire et le pouvoir qui l'assure : contre l'injustice, on fait appel à la loi pour rétablir le droit bafoué; contre la loi injuste, on fait appel à la révolte. - Le problème qui se pose au philosophe méditant sur ce hiatus entre la justice et le droit se situe à trois nouveaux d'analyse. - Le premier niveau correspond à la question des fondements du droit et de la justice (première partie du cours) : sur quoi ces notions reposent- elles ? D'où viennent les lois ? [...]
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