Cours de philosophie sur le Droit.
[...] La légalisation de la révolte est sans doute une solution au problème, mais une solution trop limitée, à laquelle le pouvoir peut opposer une fin de non-recevoir. Restreindre la révolte à ces formes institutionnelles, n'est-ce pas interdire finalement les vraies révoltes ? Une révolte qui se soumet à des règles est-elle encore une vraie révolte ? N'est-ce pas un moyen pour désactiver l'envie de la révolte que de lui donner un cadre ? Ainsi on peut mieux contrôler la désobéissance et la transformer en obéissance. [...]
[...] Ne faut-il pas conserver à la révolte en caractères de faits bruts et éviter de la désamorcer pour que la liberté qu'elle revendique ne soit détruite par la liberté qu'on lui permet ? [...]
[...] Du droit au devoir Le droit me confère une certaine liberté que les autres sont obligés de reconnaître. Ils ont le devoir de me laisser faire ce que j'ai le droit de faire. De la même manière, par une réciprocité totale, j'ai le même devoir de leur laisser faire ce qu'il a le droit de faire. Le devoir dont il s'agit ici il n'est en rien moral. C'est un devoir contractuel, qui est administré par un ensemble de lois. Nous pouvons aussi parler d'obligations dans le même sens. [...]
[...] Les constitutions La Déclaration de l'Homme est une constitution. Elle sert de fondement pour contenir la légalité dans la sphère de la légitimité. Elle détermine le cadre dans lequel les lois (qui constitueront le droit positif fermé parenthèses pourront prendre la place ainsi que les principes auxquels elles devront obéir. La constitution vise la conciliation entre la légalité déterminée par les lois la légitimité, qui se rapportent à l'idée de justice, à la moralité. Un État doté d'une constitution et la respectant ne devrait plus pouvoir imposer des lois injustes. [...]
[...] Pouvoirs limités, tel semble être le premier sens du droit. Mais droit est aussi un qualificatif qui signifie ce qui est rectiligne, ce qui va directement, en même temps que ce qui est rang, juste, loyal . Pour tirer un trait droit il faut une règle, l'homme droit et celui qui respecte des règles morales, et pour limiter le pouvoir il faut des règles, des lois. Le droit semble devoir s'accommoder des règles. Comment la notion de pouvoir et celle de loi peuvent-elles coexister ? [...]
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