Le problème de l'existence ou non de Dieu a toujours préoccupé les hommes. Dieu apparait en philosophie dans la métaphysique mais ce Dieu est non religieux. Or le philosophe doit aussi s'interroger sur la religion. Il ne s'agit pas de débattre sur la nécessité ou non de ce référant qu'est l'existence de Dieu mais d'analyser le fait religieux. Il a existé et il existe encore au-delà de la variété des temps, des lieux, des peuples, de nombreuses religions. C'est la persistance de ce phénomène religieux qui nous fait l'appréhender. N'existe-t-il pas au-delà, par-delà, la profusion des religions humaines, un facteur d'unité, c'est-à-dire quelque chose qui soit commun à toutes les religions ? Le verbe religerer signifie recueillir, réfléchir, il renvoie à la vie antérieure et à la foi. Mais la foi n'est-elle pas elle-même une notion ambiguë ? S'agit-il d'une affection rationnalisée ou d'un simple sentiment ? La seconde origine étymologique est le verbe religarer qui veut dire attacher, relier. Il parait difficile de définir la religion par son objet en raison de la multiplicité des courants religieux. Ne vaut-il pas mieux examiner le lien entre la religion et son objet ? Le point commun des religions, n'est-ce pas une rupture essentielle entre un au-delà et un ici bas qu'il faut relier ? Les religions offrent souvent une réponse à toutes les questions qu'on appelle en philosophie métaphysiques au sens où elles nous dépassent, transcendent. Quelle différence y-a-t-il entre le Dieu des philosophes et celui de la religion ? Le philosophe ne fait-il pas entrer Dieu dans le domaine du savoir rationnel ? Mais peut-on vraiment atteindre Dieu par la raison ? Cette faculté ne doit-elle pas s'étendre sur « la mer immense de l'expérience » et éviter de « s'élever vers le ciel » ? La raison peut-elle vraiment démontrer l'existence de Dieu ? Faut-il établir un lien entre Dieu et la morale ? Que peut-on penser d'un au-delà de la terre ? L'homme est un être fini, imparfait, trompeur alors que Dieu est l'être parfait, éternel. Le monde terrestre est celui du mal, de la violence, des vices de la corruption, au contraire le royaume céleste, celui de Dieu est pur et immuable. Faut-il penser comme Feuerbach ou Nietzsche que l'homme a usé de la terre pour embellir l'au-delà ? (...)
[...] Ce ne sont pas ses succès, c'est-à-dire son aptitude à atteindre le but qu'elle se propose. C'est la nature même du vouloir. Quel est donc le contenu de cette volonté qui serait bonne par elle-même ? Le concept de devoir contient celui de bonne volonté. Dans l'idée de devoir, nous trouvons la bonne volonté aux prises avec certaines difficultés. La bonne volonté c'est la volonté d'agir parce qu'elle est un impératif absolu qui se suffit à lui-même et qui n'a besoin d'aucune justification extérieure. [...]
[...] Il faut donc parier pour l'existence de Dieu. On ne risque que du fini. Or le fini est effacé dès qu'on le compose à l'infini. Il suffit donc d'une seule chance de gain pour que le pari de l'existence de Dieu devienne nécessaire car rien n'est comparable à une éternité de bonheur une infinité de vies, infiniment heureuse Il faut donc tout donner, c'est-à-dire pas grand-chose alors que l'on peut tout obtenir. L'argument est cohérent, le pari proposé par Pascal a pour fonction de mettre sur le chemin de la foi. [...]
[...] Qu'est-ce qui caractérise la foi, cette relation à Dieu ? La foi est-elle croyance ou confiance ? La foi et la solitude La foi est en premier lieu une épreuve d'une solitude radicale. C'est d'abord une relation verticale entre Dieu et celui qui croit. Dans la prière, celui qui a la foi s'élève à Dieu. Cependant, cette relation est remarquablement ingrate : Dieu ne me parle pas. La croyance qu'est la foi doit donc parer à ce qu'on peut appeler le vide, de la relation à son objet. [...]
[...] Quelle différence y-a-t-il entre le Dieu des philosophes et celui de la religion ? Le philosophe ne fait-il pas entrer Dieu dans le domaine du savoir rationnel ? Mais peut-on vraiment atteindre Dieu par la raison ? Cette faculté ne doit-elle pas s'étendre sur la mer immense de l'expérience et éviter de s'élever vers le ciel ? La raison peut-elle vraiment démontrer l'existence de Dieu ? Faut-il établir un lien entre Dieu et la morale ? Que peut-on penser d'un au-delà de la terre ? [...]
[...] Il s'arrête de boire car il tient à sa santé. Agir sous l'influence de la sensibilité, même si l'action est conforme au devoir, ce n'est pas agir par devoir. La valeur de l'acte est dans l'intention. Une action accomplie par devoir tire sa valeur non pas du but qui doit être atteint par elle, mais de la maxime d'après laquelle elle a été décidée. Ce n'est pas ce que je veux atteindre qui fait la valeur de mon acte, mais la raison par laquelle je veux l'atteindre. [...]
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