L'Histoire évoque dans un premier temps un récit, la narration d'un évènement qui comporte plus ou moins de fabulation (ex : Homère a raconté l'histoire des Grecs en la romançant.)
L'Histoire évoque aussi une succession de faits passés qui se sont déroulés. Dans ce second plan, on peut, par exemple, parler de l'histoire d'un pays de telle époque à telle époque.
En dernier lieu, l'Histoire évoque une science humaine qui étudie les faits passés : ici elle ne se réduit plus à un simple récit, elle tend à la rigueur, à l'objectivité (...)
[...] Le hasard joue un rôle non négligeable mais il n'est pas suffisant pour rendre compte de tous les évènements. Montesquieu pensait que les évènements historiques résultent de plusieurs causes nécessaires telles que les causes géographiques, les causes morales, les causes économiques et sociales. Dans sa théorie des climats, il montrait que le milieu géographique influence le comportement d'un peuple, il montre que la vertu chez un peuple détermine sa grandeur, le vice sa décadence. De nos jours, les historiens s'efforcent de rechercher les causes qui conditionnent un évènement en mettant en évidence les causes externes et les causes internes .Les causes économiques et sociales, les causes politiques, les causes psychologiques, les facteurs démographiques ces causes constituent les facteurs externes de l'évènement. [...]
[...] Il ne doit être attentif qu'aux intérêts de la vérité. A travers ces formules, les auteurs voulaient montrer que l'idéal d'objectivité est un devoir difficile à incarner. A l'époque de Fénelon ou de Bayle, l'histoire était relatée plus subjectivement dans la mesure où l'intolérance politique, religieuse pouvait faire obstacle à la narration d'évènements dans leur objectivité. Bayle notait que l'histoire se réduisait à des chroniques relatant la vie des rois ou des princes sans jamais mettre en valeur l'histoire des peuples. [...]
[...] En dernier lieu, le document doit subir une interprétation critique qui le restitue dans son contexte. L'historien doit resituer le document qui relate un évènement particulier dans le contexte global dans lequel il a pris naissance. Le document peut être inséré dans un contexte politique, social ou culturel s'il s'agit d'un document sur l'art, sur les mœurs d'une époque ou un contexte théologique s'il s'agit d'un document sur la religion. L'historien devra examiner le retentissement qu'a pu avoir le document, sa portée, sa valeur. [...]
[...] Les philosophies de l'histoire. Les philosophies de l'histoire sont des interprétations de l'histoire à travers une vision philosophique. Le philosophe s'intéressera au passé pour en dégager des leçons, pour appuyer une théorie philosophique, en dégager un sens. Il ne faut pas confondre la philosophie de l'histoire avec l'histoire en tant que science humaine. La théorie de l'histoire cyclique : théorie de Vico (début XVIIIème Italie) L'histoire suit un cycle car chaque nation passe par trois âges successifs, de sa naissance à sa décadence. [...]
[...] En histoire, on ne peut pas parler de déterminisme strict et rigoureux comme cela se produit dans les sciences dites naturelles. Un évènement historique n'est pas rigoureusement prévisible parce que les réactions humaines restent imprévisibles. L'apparition d'un évènement n'est soumise à aucune loi rigoureuse, l'évènement peut être le fruit d'un hasard. Il faut tenir compte du caractère fortuit, accidentel de certains évènements qui semblent résulter d'un concours de circonstances. Cournot, philosophe du XIXème siècle, pensait que l'histoire est formée d'une suite d'évènements fortuits, accidentels. [...]
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