Cours sur la morale. La réflexion contemporaine sur la morale a été marquée par une crise sans précédent des valeurs, dont les thèmes récents de l'individualisme, des « incivilités », et du déclin des valeurs religieuses, sont le symptôme.
[...] Toutefois en philosophie certains auteurs font une distinction entre les deux. Ils réservent le mot éthique à l'évaluation des valeurs morales et à la réflexion théorique sur leur fondement rationnel, alors qu'ils utilisent le mot morale pour désigner l'ensemble des conseils pratiques, des règles d'actions concrètes, qui découlent de ces valeurs. Lorsque la réflexion morale porte exclusivement sur la pratique professionnelle, elle prend le nom de déontologie, mot forgé en 1825 par le philosophe anglais Jérémy Bentham (1748-1832), à partir de déi, en grec il faut Ainsi quand on parle de la déontologie médicale on se réfère à l'ensemble des règles et des devoirs professionnels du médecin. [...]
[...] Le nouveau code de déontologie médicale ajoute, en particulier, les devoirs qu'ont les médecins d'apporter à leurs patients une information claire et loyale sur leur état : La charte olympique définit une nouvelle formulation du serment olympique, prononcé par un concurrent du pays hôte. Pour les jeux d'Athènes, en août 2004, les arbitres ont pour la première fois prêté eux aussi serment. Débat classique La pensée antique développe deux conceptions de la morale, qu'il importe de bien distinguer. Pour la philosophie grecque la morale est une réflexion qui cherche à déterminer la nature du bien, qui se définit comme ce qui est fondamentalement désirable pour l'homme, par opposition au mal, qui est à rejeter. [...]
[...] Je m'incline devant un grand, disait Fontenelle mais mon esprit ne s'incline pas. Et moi j'ajouterai : devant un homme de condition inférieure, roturière et commune, en qui je vois la droiture de caractère portée à un degré que je ne trouve pas en moi-même, mon esprit s'incline, que je le veuille ou non, si haute que je maintienne la tête pour lui faire remarquer la supériorité de mon rang. Pourquoi cela ? C'est que son exemple me rappelle une loi qui confond ma présomption quand je la compare à ma conduite, alors qu'il m'est prouvé par le fait qu'on peut obéir à cette loi, et par conséquent la pratiquer. [...]
[...] Toutefois Kant va essayer de penser la morale judéo-chrétienne dans le contexte de la raison, en la faisant découler du principe d'autonomie de la raison. En effet la morale religieuse dépend d'un principe hétéronome (c'est-à-dire qui trouve sa loi, nomos, dans quelque chose de différent, hétéro, à savoir la volonté de Dieu, extérieure à la raison). Le pari philosophique de Kant consiste à faire en sorte que la raison trouve en elle-même, et d'elle-même (auto) les principes universels de la loi (nomos) morale. [...]
[...] Là se situe la différence entre le Droit et l'Ethique. Si le Droit est la régulation des actes publics entre les individus, par une reconnaissance et une limitation des prétentions de chacun (qui définit ce qui est juste), l'éthique en revanche concerne la définition du bien, et l'orientation intime de la volonté vers lui. Les exigences du droit ne peuvent être infinies, car chacun a des devoirs et des droits précisément définis, et le Droit ne saurait commander de vouloir intimement le Bien, même s'il l'encourage. [...]
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