[...] Un regard sur une carte du monde politique suffit à s'en convaincre : les lignes qui représentent les « frontières internationales » séparent les continents en de multiples entités qui se distinguent les unes des autres par des couleurs différentes.
Dans son acceptation première : la limite d'un territoire qui en détermine l'étendue, la frontière est une fracture qui sépare es espaces pourtant accolés les uns aux autres.
- Michel Foucher = « Pas d'identité sans frontières, démarcation sur le terrain au moyen de bornes et autres outils » et « discontinuités territoriales à fonction de marquage politiques.
En ce sens, il s'agit d'institutions qui ne sont pas naturelles, mais artificiellement créées par l'homme ».
- La frontière est le fait des sociétés, polarisée autour d'un ou plusieurs centres de pouvoir et de commandement.
- Cette organisation en territoire module les espaces : la collectivisation des terres accomplie au nom du communisme a modelé les paysages ruraux des pays d'Europe de l'Est.
- La délimitation claire du territoire apparaît comme une donnée fondamentale pour la cohésion de la société.
Dans Les Lois, Platon expose l'utilité d'une démarcation des Cités = contrôle de la population en modulant et limitant ses contacts avec le monde extérieur = assurer la stabilité politiques et éviter les désordres.
[...] Le débat, toujours actuel, sur la « bonne frontière »
Politiques et scientifiques se sont constamment interrogés sur ce que pouvait être une bonne frontière, une frontière assurant la cohésion de société et ne donnant lieu à aucune contestation. Un tel tracé s'appuierait sur des critères indiscutables, une utopie : le tracé d'une frontière est avant tout le résultat et l'expression d'un rapport de forces entre les sociétés.
- La « frontière naturelle » = frontière dont le tracé serait justifié et s'imposerait par la géographie physique (et orographiques).
- La frontière « anthropo-géographique » = le tracé des frontières devait avant tout se calquer sur la répartition des différents groupes humains ayant exprimé la volonté de vivre ensemble.
Mais imbrication fréquente entre les différents groupes : c'est la frontière qui a la plupart du temps retracé les différentes zones de peuplement en provoquant de très larges mouvements de populations (ex : frontière entre la Grèce et la Turquie qui fut décidé par le traité de Lausanne en 1923) = migration vers la Grèce plus d'un million de chrétiens et 4000 000 musulmans qui habitent en territoire grec. (...)
[...] La société idéale qui prône Platon dans Les Lois et qui fonde son existence et sa stabilité sur des frontières aussi étanches que possible permettant l'autorité d'avoir le contrôle de ce qui s'y passe. Un monde sans frontières, dans lequel les hommes et les sociétés pourraient librement mener leurs échanges. En 1921 le géographe français Jean Brunhes, que la suppression des frontières Le monde contemporain recherche un équilibre combiné stabilité politique et sociale d'une part et circulation et échanges d'autre part. Comment une frontière se définit‐elle ? [...]
[...] un fort sentiment d'appropriation du territoire (multiplication des actes d'incivilité). Occuper le hall d'un immeuble, faire un rodéo sauvage, tagger les murs. Pour les jeunes : le quartier, c'est chez moi, c'est ma priorité, le quartier, c'est ma bande de copains, c'est ma famille Ceux qui s'en sortent, s'identifie aux sources de talents (ex : Jamel Debbouze) les plus riches s'isolent aussi la frontière devient alors un lieu d'isolement et de coquilles ou on se retrouve entre soi. Etude de cas 15 : La frontière comme identité : L'exemple américain ‐L'identité américaines se constitue autour du terme de Frontier notion différente de celle de Border Le premier terme = front à conquérir Le second terme = la limite la Frontier théorisé par Turner dans son ouvrage The Signifiance Of The Frontier In American History (1893). [...]
[...] Je veux être poète. Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens Le poète travaille, par son refus de normes, à n'accepter aucune idée, aucune structure, aucune règle établie en vue de créer une poésie qui ne soit pas conditionnée par la tradition reçue dans sa lettre à Paul Démény : Enormité devenant norme l'Enormité est à prendre en son sens étymologique de sortie de la norme la nouveauté est le fruit de la transgression, du refus, appelé à devenir nouvelle norme. [...]
[...] définir les frontières entre les différents stades de l'existence d'un être 2. Les frontières comme délimitation des différents stades de l'existence d'un être ‐Etudes de Freud : ça = l'enfant qui découvre son corps Moi = moment ou il dit je surmoi = accession à la conscience morale par l'intériorisation de l'interdit Travaux de Lacan sur le stade du miroir l'enfant réalise que l'image réfléchie dans le miroir n'est autre que la sienne. rupture entre un état antérieur et un état postérieur, décisif dans la construction du je étapes de la constitution psychologique d'un être passent par le franchissement des frontières. [...]
[...] les contours futurs sont impossibles à deviner aujourd'hui. aucun domaine ne semble épargné. L'individualisme, appuyé par la Déclaration des droits de l'homme posant la liberté de chacun comme un absolu quasi sacré, conduit à poser la volonté et les désirs de chacun comme équivalents en terme de valeur. Aucune norme de conduite ne semble dès lors fédérer la société jusqu'à quel point peut‐on penser l'Homme et son rapport au monde sans la détermination de frontières ? Conclusion ABOLIR LES FRONTIERES POUR PENSER L'HOMME DANS SON RAPPORT AU MONDE ? [...]
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