S'intéresser au corps de façon sociologique pose un certain nombre de problèmes, à savoir en quoi et comment le corps peut-il être une grande reconnaissance pour un sociologue. Pourquoi ? Car la sociologie du corps ne peut pas se définir comme une étude pratique, comme par exemple la sociologie du travail, la sociologie du sport... Cela ne peut pas non plus se définir comme l'étude d'une vaste culture comme la sociologie de la famille, la religion... ni comme la sociologie d'institutions, ni comme la sociologie d'un groupe particulier (les générations...).
[...] Cette sorte de corps devient une sorte de pense-bête qui entraîne l'esprit. L'habitus accorde les acteurs et leurs pratiques par cette mémoire porteuse de corps. Le corps va être un outil de transmission qui est souvent infraconsciente, on n'en a pas forcément conscience, un outil de transmission sociale (goût sportif, cosmétique . hérités de l'éducation, du milieu social passant par le corps). L'habitus c'est la forme incorporée de ce que Bourdieu appelle la condition de classe, des conditionnements sociaux que l'on impose sans que l'on s'en rende forcément compte. [...]
[...] Ces dernières adoptent vis-à- vis des soins des normes qui pour les autres mères un savoir révolu. Dans les années 70, elles continuaient à allaiter alors que les médecins de l'époque conseillaient de ne pas le faire. Finalement, elles avaient raison et étaient peut-être en avance. Il y avait des règles d'alimentation pour les enfants, des conseils de recours aux pédiatres, ce qui était plus adopté par des femmes issue de niveaux sociaux supérieurs. Encore aujourd'hui, on retrouve des savoirs différents et des usages différents pour le soin du corps. [...]
[...] Il y a une évolution jusque dans les méthodes de mendicité. Un autre sociologue américain a aussi beaucoup travaillé sur le corps, c'est Henry Goffman, des années 60-70 comme Bourdieu. Il a étudié les interactions sociales (ce qu'on appelle la sociologie interactionniste), il s'intéresse aux individus comme engagés avec d'autres individus ; il s'est intéressé à la manière dont le corps est toujours engagé dans la communication quand des interlocuteurs sont en présence, à tout ce qu'est la gestuelle. La gestuelle qui, sans se substituer à la parole, elle la prolonge et met le corps en jeu comme une garantie supplémentaire d'authenticité : si on dit qu'on est d'accord et qu'on fait le signe négatif de la tête, ça sonne faux, que si on approuve en plus de la tête : appuie notre déposition. [...]
[...] plus ou moins anciennes, qui montraient par exemple que les mères de famille mettaient en œuvre ou pas les principes issus des conseils de la puériculture lors qu'elles s'occupaient de leurs enfants, et ces études on montrés notamment que dans les années 70, si les femmes populaires ne suivaient pas strictement les conseils dictés par les puéricultures, c'est qu'elles étaient plus attachées aux soins traditionnels et plus distants aux conseils médicaux, du discours médical, qui était reçu de manière différente selon les groupes. Les femmes populaires avaient un savoir traditionnel, plus ancien que ceux de la puériculture. [...]
[...] Le propre de ce pouvoir n'est plus de se faire voir. Projet architectural de prison fait circulairement avec une cour centrale et les surveillants dans une cour centrale : les surveillants pouvaient tout voir contrairement au détenu (lumières éclairant les cellules et pas la cour, si bien que les détenus se sentent surveiller H24 même si elle ne l'est pas : discipline obtenue, le détenu se contraint et se surveille lui-même se croyant surveillé, il intériorise la contrainte). Pour Foucault, se modèle architectural est la métaphore de ce biopouvoir moderne, le pouvoir est remplacé par la norme, et la contrainte physique est remplacée par l'intériorisation de la contrainte. [...]
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