"Conscience" vient du mot "cum scienca", "avec savoir". La conscience est l'outil qui nous permet d'atteindre ce qui nous entoure ou de nous atteindre nous-mêmes. En fait, la conscience est ce qui nous permet de faire la distinction entre moi-même et ce qui n'est pas moi. Toutes les expressions que nous avons sur la conscience ("mais tu es inconscient", "il a repris conscience") nous permettent de comprendre qu'il y a différents niveaux de conscience.
Ma conscience immédiate est celle qui rend possible l'acte que je suis en train de produire (position d'éveil). Exemple : Je marche. Ma conscience réfléchie est celle qui permet de surplomber l'acte, de prendre conscience de l'acte que j'étais en train de produire. Exemple : "Je réalise que je marche" ("je me dédouble").
[...] Je ne peux pas faire d'une chose que je n'ai pas expérimentée une vérité. Or jamais je ne pourrais faire l'expérience de ce je pur. Donc selon un empiriste il n'existe pas. V. L'inconscient Leibniz a été le premier à parler de l'inconscient. C'est le premier à montrer que la théorie de Descartes présente des failles. Attention, Leibniz n'est pas du côté de Hume bien qu'il soit contre Descartes. Descartes affirme que j'ai consciences de toutes les pensées que j'ai en moi. [...]
[...] Chez Descartes, par exemple, l'écart fondamental se trouve entre deux mondes : le monde de l'animal, qui est le monde de l'immédiat et le monde de l'Homme, monde de l'intermédiaire. L'animal répond entièrement naturellement à ses besoins. L'Homme répond à ses besoins par l'intermédiaire culturelle. Notons quand même qu'un homme plongé dans des conditions inhumaines peut adopter un comportement animal. La culture symbolise la règle de limitation. Toute culture repose sur des tabous. D'autre part, l'Homme a une conscience particulière en relation avec d'autres consciences. C'est l'inter-subjectivité, et cette inter- subjectivité que l'Homme a conscience de lui-même. [...]
[...] Il conserve successivement ses idées, selon la source d'où elles proviennent : la sensibilité et l'entendement raison). - Le doute cartésien est hyperbolique. Descartes va plus loin que le doute raisonnable qu'un savant. Il radicalise le doute en mettant en question la raison elle-même. Turque : beni benimle birak : laisse-moi avec moi-même, laisse-moi réfléchir. Ce doute extrême a pour seule fonction de voir ce quelque chose qui résiste véritablement à l'examen de l'esprit, auquel cas nous tiendrons là une vérité fondamentale, un principe absolu de la connaissance. [...]
[...] La conscience a un rapport intime avec le temps. Elle implique un rapport avec le passé : la conscience est avant tout mémoire. Un être sans mémoire serait un être inconscient (la seconde que je vis est hantée de toutes les secondes déjà vécues). Une conscience dépourvue de mémoire périrait et revivrait à chaque instant incessamment. Nous n'aurions à faire qu'à des flashs. Une conscience instantanée se nierait elle-même dans l'instant. On perçoit un monde et son passé et le passé n'existe que pour une mémoire. [...]
[...] La notion d'avenir est très liée à la notion de choix. Le passé n'est pas mort, il est la condition pour l'avenir. Attention ce n'est pas toujours le cas ! Certains passés paralysent c'est-à-dire reste présent : ils sont tellement présents à l'esprit qu'il paralyse l'avenir. "L'arbre de la connaissance est toujours gris" disait Goethe. L'accomplissement d'une action future s'appuie sur notre connaissance du passé. Il faut souligner ici la coextensivité de la conscience à la vie chez Bergson : là où il y a de la vie il y a conscience. [...]
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