Conditions, démarche scientifique, exigences d'objectivité, savoir véritable et démontrable, raisonnement "descendant", logique, sciences du concret, hypothèse, généralisation
Dire de quelque chose qu'il est « scientifique », c'est affirmer qu'il est conforme aux exigences d'objectivité de la science, qu'il relève d'un savoir véritable & démontrable. Le terme « démarche » employé dans le sujet désigne une manière de procéder, de penser, de raisonner ou de mener une expérience. En somme, on peut considérer qu'il désigne la suite d'étapes (abstraites ou concrètes) que l'homme emploie pour tenter d'accéder à la connaissance. Se demander quelles conditions une démarche doit remplir pour être considérée comme scientifique revient à se poser les questions suivantes : à quel degré d'objectivité, de vérifiabilité, de démontrabilité, en somme de « vérité » cette démarche doit-elle permettre d'accéder pour être qualifiée de « scientifique » ? Quelles sont les caractéristiques que devront posséder les raisonnements inclus dans cette démarche pour atteindre cet objectif ? Quelles sont celles que devront posséder les prémisses, les idées sur lesquelles cette démarche se basera ? Tous les types de sciences ne peuvent être traités de la même façon.
[...] Elles ne sont d'ailleurs pas les seules à venir malmener nos théories, nous allons maintenant nous pencher sur les remises en cause propre de la scientificité en elle-même, à travers l'existence de l'indémontrable, comme exposé dans les travaux de Pascal. Dans les sciences formelles, on se repose toujours sur des prémisses ou axiomes qui ne sont jamais démontrés. On se base sur leur caractère évident, sans chercher à prouver leur véracité, cela étant impossible. En effet, il faut bien avoir un jour une affirmation originelle sur laquelle baser les raisonnements logiques qui suivront. [...]
[...] D'après lui, les syllogismes ne font que répéter la même chose. Ceci est rendu possible par le fait que seuls sont étudiés des éléments abstraits, sans aucun contenu matériel. Ainsi, le syllogisme est effectivement une tautologie, et c'est même cet aspect qui garantit la justesse de son raisonnement. Cependant on ne peut affirmer que répéter la même chose contribue à élargir le champ des connaissances humaines. Le syllogisme est donc bien un raisonnement juste (que l'on pourrait qualifier en lui-même de scientifique, puisqu'il est logique), mais son utilisation est limitée. [...]
[...] Leurs objets d'étude, leurs raisonnements traditionnels, les protocoles employés, y sont spécifiques et donc différents. Nous verrons dans un premier temps le cas des sciences formelles, puis celui des sciences du concret, nous nous intéresserons ensuite à la remise en cause globale de ces différentes sciences, via l'existence de l'indémontrable. Dans chacun de ces cas, nous traiterons des conditions spécifiques à l'admission du caractère scientifique des démarches, pour tenter d'en tirer une vue plus générale de ces conditions incontournables. Dans les sciences formelles (mathématique, physique, mécanique . [...]
[...] Il peut toujours exister des exceptions, voire des variations courantes dont l'existence serait ignorée au moment de la formulation de l'hypothèse, de la méthode et de la théorie. Ainsi il est impossible d'affirmer qu'une théorie est certaine, elle est, au mieux, hautement probable (Popper). On voit ici que les différentes démarches qualifiables de scientifiques lorsqu'elles s'appliquent à des domaines différents, ne donnent pas les mêmes résultats. Ainsi, en mathématiques, on ne considère pas comme scientifique un raisonnement pas totalement certain et ne prenant pas en compte toutes les variations possibles. [...]
[...] Ce sont ces sujets que Descartes affirme dépendre de la faculté qu'est le cœur Les connaissances acquises par ce biais sont basées sur l'intuition et non sur la faculté de jugement que procure la raison. Tout ce qui touche au cœur ne semble donc pas pouvoir être classifié dans ce que nous qualifions de démarche scientifique rien n'étant ne démontre ni objectif. On peut d'ailleurs souligner un paradoxe, découlant d'un certain abus de langage : l'Homme a rassemblé de nombreux objets qui sont tout à fait inaccessibles à la connaissance rationnelle sous l'appellation sciences occultes (ésotérisme, magie . [...]
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