La conception de la nature à l'époque de Descartes et l'impact sur sa philosophie

Thèmes abordés

Nature, Descartes, Kant, Copernic, Galilée, dieu, astrophysique, loi de la nature, mathématiques, philosophie moderne, philosophie aristotélicienne animiste

Résumé du document

On passe d'une philosophie aristotélicienne animiste à une physique moderne mécaniste, ne faisant aucune référence à un principe mystérieux qui serait un principe. Même le vivant répond à des mécanismes. L'animisme c'est-à-dire la croyance selon laquelle une force vitale ou un esprit anime tous les êtres selon une intensité différente, a regagné une forme d'intérêt durant la Renaissance et trouve encore ses thèses soutenues par un contemporain de Descartes, à savoir Campanella. La nature n'est plus dotée d'une vie comme chez Descartes avec le mécanisme, qui refuse toute approche vitaliste de la nature, en expliquant que tout être vivant, étant un être naturel et puisqu'il n'existe rien de tel que la vie dans la nature, tout être vivant est une machine, explicable comme toute machine.

Extraits

[...] Une loi de la nature est donc une relation fonctionnelle. Ce que l'on doit à Galilée est donc l'association des programmes mathématiques et physiques. Faire une philo de la nature, c'est aussi et en même temps, faire des mathématiques. Ainsi, l'approche scientifique passe de qualitative à quantitative. Pour Galilée, les mathématiques caractérisent les lois supra-lunaires (astronomie). Il est donc possible grâce aux lois immuables de la matière d'observer des phénomènes. Comment penser que la Terre tourne, déjà sur elle-même, alors que dès que je lâche une pierre, elle tombe toujours au pied d'une tour ou du mat de la bateau. [...]

[...] Le monde crée par Dieu est parfait mais il y'a un pécheur qui corrompt tout, même sa propre planète. Même si le géocentrisme connait quelques fragilisations, avec des observations anciennes comme celle d'Hipparque ou celles de Ptolémée sur ce qu'il appelle les actes vagabonds. Ils observent des phénomènes à savoir des astres qui tournent bizarrement. Copernic dit que, si on met le système solaire autour du Soleil et pas de la Terre comme à l'époque, ces étrangetés disparaissent. Cependant, les principes de la physique aristotélicienne avaient quand même prévalu jusqu'au XVIème siècle. [...]

[...] Kant parle ainsi de révo copernicienne càd que l'on change de paradigme. C'est le sujet qui fait des hypothèses sur les choses. Ce n'est pas le 1[er] qui fait cette hypothèse car il y'avait Aristagne de Samos (IVème siècle). L'intérêt de l'hypothèse de Copernic est qu'elle propose une critique en termes de cohérence du cosmos ptolémaïque. Ptolémée était obligée de dire que Mars et Jupiter décrivaient leur orbite à vitesse variable. Selon Copernic, pour comprendre les irrégularités, il faut décentrer le pt d'observation, en faisant l'hypothèse que nous n'observons pas depuis un pt fixe mais mobile dont le centre du mouvement est le Soleil, les observations deviennent bcp plus cohérentes. [...]

[...] Toute la partie mécaniste de chez Descartes est matérialiste càd que ce qui intéresse la physique, c'est la matière. C'est pour cela, qu'ils ont souvent référence à Platon ou Epicure et pas Aristote. Ils prennent une tradition alternative à celle aristotélicienne. Descartes est considéré comme le père de la philo moderne. C'est un marqueur et un repère. Cette philo moderne se fonde sur une révolution intellectuelle de manière scientifique par rapport à la conception dominante du Moyen-Age et de la Renaissance. [...]

[...] Galilée dit que les relations des corps et leur milieu peut s'exprimer de manière mathématique et substitue donc à une recherche sur la nature de l'être à une description mathématique de ce que l'observation nous donne. La méthode de Galilée est composite et résolutive càd ce qui n'est pas sans rappeler la méthode analytique et synthétique de Descartes. La méthode composite = synthétiser mathématiquement des observations empiriques. Ainsi, Galilée formule les lois de l'apesanteur. La méthode résolutive permet de déduire des lois qui ont été induites, un ensemble de faits qui ne sont pas observés ici et maintenant. On peut résoudre une question sans l'expérience. [...]