Comparaison, idées, politiques, Rousseau, Herder
Il reformule à sa manière les théories de l'état de nature, la théorie du contrat. Monument de la pensée moderne. Attachant et exaspérant. Style magnifique. L'un des auteurs les plus commentés, qui a le plus compté dans l'histoire des différents mouvements politiques et sociaux depuis deux siècles. Auteur atypique, proche des Lumières, des Anti-Lumières, penseur de l'autonomie et de la perfectibilité et qui annonce la culture romantique. Le contrat social. Second discours : discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité parmi les hommes. Le premier discours est rédigé sur les sciences et les arts : en 1749 il tombe sur la question posée par l'académie de Dijon : le progrès des sciences et des arts contribue-t-il à corrompre ou à promouvoir les mœurs ?
[...] Dans le contrat social, il parle de l'état civil : « ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable en substituant dans sa conduite la justice à l'instinct, en donnant à leurs actions la moralité qui leur manquait auparavant. C'est alors seulement que la voie du devoir, supplée l'impulsion physique. L'homme se voit obliger d'écouter sa raison avant ses penchants. Ce que l'homme perd par le contrat social, c'est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu'il peut atteindre. Ce qu'il gagne, c'est la liberté civile et la liberté à tout ce qu'il possède (propriété). [...]
[...] Il considère qu'aucune culture ne peut être considérée comme le chemin qui mène à une autre. Toute société humaine doit être jugée en fonction de ses propres critères. Dans la philosophie de l'histoire, on peut lire que chaque nation (communauté politique) porte en elle son centre de félicité de même que chaque sphère a en elle son centre de gravité. Tout nous conduit à nous représenter l'Histoire de l'humanité comme un ensemble d'histoires nationales avec chaque groupe ayant son propre génie, sa propre singularité, ses propres qualités. [...]
[...] Servitude volontaire. C'est comme si l'état de minorité dans lequel l'homme s'est artificiellement placé est devenu une nature. La minorité est artificielle mais semble naturelle. Les lumières sont la sortie de l'homme hors de l'état de minorité dans lequel il se maintient par sa propre faute et duquel il est lui-même responsable. Nous dégage de l'état de minorité. [...]
[...] L'ethnocentrisme existe dans les sociétés traditionnelles. Raymond Aron pointe cela : ceux qui critiquent l'ethnocentrisme et la barbarie sont les scientifiques occidentaux. Recomposition à un niveau méta de l'ethnocentrisme : seuls les occidentaux qui la critiquent peuvent éviter la barbarie. Donc la critique de l'ethnocentrisme conduit à l'ethnocentrisme. Herder : Une autre philosophie de l'histoire (histoire et culture) : 1774. Texte qui est une réplique à la publication par Voltaire d'une Philosophie de l'Histoire : le texte d'Herder est donc une réponse polémique. [...]
[...] Chaque culture se définit par un ensemble de singularités qui feraient son génie propre. Pas de doute que l'humanité n'est pas représentée par une seule culture mais qu'elle est composée de tous ces différents esprits de peuples. Dans une pensée culturaliste, l'horizon de l'universalité n'est pas effacé mais il n'est pas pensé comme nous avons l'habitude de penser l'universel en France. Addition des différences, plus petit dénominateur commun. Introduction problématisée et structuration claire du texte, qui doit être court et précis. Conception de l'universalisme. [...]
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