Autocratie centralisée, Révocation de L’édit de Nantes, Fronde, pouvoir absolu de droit divin, Académie française.
Le XVIIe siècle est souvent nommé « le siècle de Louis XIV », en référence à l'oeuvre historique de Voltaire portant sur cette période. Cette appellation peut sembler abusive dans la mesure où Louis XIV n'est roi qu'en 1655 et qu'il n'exerce effectivement le pouvoir qu'à partir de la mort de Mazarin en 1661.
[...] La réalisation d'une volonté politique Une progression vers l'autocratie centralisée La volonté d'unité nationale. Henri IV et Louis XIII, les ministres Richelieu et Mazarin, Louis XIV, s'emploient à constituer l'unité de la nation. Cette action prend une triple direction. Henri IV d'abord entreprend d'apaiser les esprits après les déchirements des guerres de religion, mais son assassinat par Ravaillac met fin à cette paix, précaire et éphémère, et relance le conflit religieux. La lutte contre les protestants, qui sont de nouveau considérés comme une menace de division nationale, constitue une deuxième ligne politique marquée par deux événements. [...]
[...] La révolte est par conséquent une impiété. Bossuet ne pose pratiquement aucune borne à l'absolutisme. L'exercice du pouvoir toutefois n'a rien d'arbitraire, il doit assurer le bonheur de ses sujets ; pour ce, le roi doit agir en conformité avec la Raison et avec Dieu, sinon il va à sa perte. Mais, il n'a et n'aura de compte à rendre qu'à Dieu. La volonté d'édifier une culture nationale La création de l'Académie française. Elle est décidée par Richelieu en 1635. [...]
[...] Rien ne saurait contester le pouvoir royal. Bossuet (1627-1704) réaffirme la théorie du droit divin dans son œuvre posthume Politique tirée des propres paroles de l'Écriture Sainte (1709). Il prend comme référence la monarchie de Louis XIV, et cherche dans la Bible les textes qui confirment ses conceptions. Contre l'État laïque prôné par la pensée anglaise, il défend la monarchie absolue chrétienne en rappelant les propos de saint Paul selon qui toute puissance vient de Dieu Il affirme l'excellence de la monarchie héréditaire de mâle en mâle et d'aîné en aîné». [...]
[...] Toute la production artistique est ainsi gérée par le pouvoir politique. Versailles est bien sûr la réalisation la plus spectaculaire de cette ambition, mais le pouvoir veut contrôler en réalité toute la création artistique. Colbert choisit par exemple Chapelain, de 1661 à 1664, pour créer une littérature qui soit l'expression de la gloire de la monarchie ; un système de pensions récompense les artistes méritants c'est ce qui explique en partie que les codes du théâtre classique parviennent à s'imposer. [...]
[...] Le siège et la reddition de La Rochelle (1627-1628) sont l'œuvre de Richelieu : il ne peut accepter la menace de sécession de cette place forte accordée aux huguenots qui se rapprochent de l'Angleterre. La Révocation de L'édit de Nantes est décidée par Louis XIV en 1685 ; le roi est persuadé que les protestants sont dangereux par les relations qu'ils entretiennent avec l'Angleterre et les Provinces- Unies ; il décide dans l'édit de Fontainebleau la destruction des temples, l'interdiction du culte réformé, l'exil des pasteurs ; de nombreux protestants fuient la France avec leur sens du commerce et leurs richesses, ce qui n'est pas sans incidence néfaste pour l'économie française. [...]
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