Travail de philosophie politique sur les circonstances indépendantes de la volonté, marges de liberté et complications morales, de Machiavel à Maurice Merleau-Ponty.
[...] Le Prince n'a pas à compter sur la loyauté de ses sujets. L'action politique se base sur la méchanceté de l'homme plutôt que sur sa bonté. C'Est-ce qu'on pourrait appeler une prudence anthropologique Toutefois il ne faut pas oublier le fait que la politique machiavélienne a des fins justes. Le Prince recherche en définitive une forme politique qui lui fît honneur à lui-même, et fit du bien à la communauté des hommes L'action du Prince doit se faire avec le but de se faire aimer de son peuple. [...]
[...] Les conditions objectives de l'action Notion de fortune ou fortuna: Dans le chapitre XXV, intitulé comment dans les choses humaines la fortune a du pouvoir, et comment on peut y résister Machiavel admet la notion de fortune. La fortune correspond aux conditions objectives dans lesquelles vont agir les hommes. Nos actions ont lieu dans un cadre où des circonstances ne peuvent être contrôlées et nous échappent. Finalement la fortune dicte sa loi. On trouve dans le texte de Machiavel une analogie avec les fleuves déchaînés et les digues. [...]
[...] Le nom propre Machiavel a donné en français naissance à plusieurs termes dont celui de machiavélisme qui fait référence à une interprétation politicienne cynique de l'œuvre de Machiavel. Ces interprétations font de Machiavel le théoricien d'un tyran tout puissant, un auteur immoral. Mais on verra que Machiavel est au contraire un théoricien de l'action qui, certes, perturbe l'éthique, mais n'en reste pas moins un humaniste. Problématique: * Machiavel nous propose une théorie de l'action qui prend en compte la nature des hommes et mène à des questions et complications éthiques et morales. I. La théorie de l'action A. [...]
[...] Circonstance indépendantes de la volonté, marges de liberté et complications morales, de Machiavel à Maurice Merleau-Ponty. Considérations sur les deux auteurs: * Machiavel: né en 1469 à Florence - mort en 1527. C'est un penseur italien de la Renaissance, théoricien de la politique et de la guerre. Il devient secrétaire de la deuxième chancellerie en 1498, et mène des missions diplomatiques, en Italie comme à l'étranger, se forgeant ainsi déjà une opinion sur les mœurs politiques de son temps. Il rédige à ces occasions des dépêches diplomatiques, réunies sous le titre Les relations diplomatiques, ainsi que des rapports (Rapports sur les choses de l'Allemagne, Rapport sur les choses de la France). [...]
[...] User de la bête c'est se montrer tantôt lion, tantôt renard, faire usage tantôt de la force, tantôt de la ruse. Il insiste beaucoup sur la ruse prenant pour exemple Alexandre VI avec pour leçon le fait qu'il faut savoir jouer sur l'opposition entre l'être et le paraître. Ainsi il n'est pas souhaitable de toujours être vertueux. Ce serait politiquement préjudiciable. Finalement en ce qui concerne la politique, l'action de l'homme politique peut recourir, si besoin est, à la violence ou au crime. Il n'y a pas d'impératif moral au dessus de la sphère politique comme chez Kant. [...]
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