L'appropriation par les entreprises d'une éthique pertinente est facilitée par l'utilisation d'outils de la pensée. Les théories philosophiques ou économiques modernes sont directement exploitables pour construire des règles éthiques effectives. Les penseurs deviennent en ce sens directement utiles aux hommes d'affaires.
« L'éthique est, par essence, un concept philosophique, dont le contenu même résulte de la vision du monde que l'on adopte. » Afin de bien comprendre ce qu'est l'éthique actuellement, il convient de s'intéresser à son évolution. L'apparition de l'éthique remonte à une période très ancienne. L'éthique est, dans un premier temps, associée au divin. En effet, le christianisme impose jusqu'au XIVe siècle une conception de l'éthique telle qu'elle est inséparable du mal et du péché. Ainsi, la faute éthique est un péché, c'est-à-dire un acte contraire aux volontés divines.
Puis, dans un courant qui caractérise les XVIIe et XVIIIe siècles, de nombreux philosophes réduisent l'influence de l'Eglise dans la réflexion éthique avec des références métaphysiques comme la raison ou la liberté. Cette rupture avec le divin connaîtra son apogée avec Spinoza . La liberté devient une condition légitime au questionnement éthique.
Vers la fin du XVIIIe siècle, des philosophes comme Locke, Rousseau, Diderot ou Voltaire avancent une approche selon laquelle l'éthique serait d'origine sociale. L'homme devient à l'origine de l'existence de l'éthique car il est considéré comme responsable de sa destinée.
[...] - La différence entre morale, éthique et déontologie est essentielle. L'éthique de la responsabilité Au-delà de toute distinction entre les différentes écoles de pensées qui réfléchissent sur le sens d'une éthique appliquée à la gestion, le concept de responsabilité semble être une notion primordiale dans chaque approche. Le concept de responsabilité Le terme responsabilité vient du latin respondere (re = en retour / spondere = s'engager). Il s'agit du caractère de celui qui accepte de se reconnaître comme l'auteur de ses actes et d'en assumer toutes les conséquences. [...]
[...] Le cadre conceptuel de l'éthique 1. Les fondements de l'éthique L'appropriation par les entreprises d'une éthique pertinente est facilitée par l'utilisation d'outils de la pensée. Les théories philosophiques ou économiques modernes sont directement exploitables pour construire des règles éthiques effectives. Les penseurs deviennent en ce sens directement utiles aux hommes d'affaires. Les stades historiques de développement L'éthique est, par essence, un concept philosophique, dont le contenu même résulte de la vision du monde que l'on adopte. Afin de bien comprendre ce qu'est l'éthique actuellement, il convient de s'intéresser à son évolution. [...]
[...] Selon Sartre[6], l'homme est condamné à être libre Cette liberté lui confère une responsabilité sans fin, car elle repose sur un engagement moral. Pour résumer, il est impossible à l'homme de rester neutre, de ne pas s'engager et donc, quoi qu'il fasse, il est responsable de ce qui lui arrive. Le concept d'éthique n'a cessé d'évoluer à travers les siècles. C'est dans ce contexte philosophique que s'est développé le monde du XXe siècle et plus précisément le monde des affaires tel que nous le connaissons. L'éthique doit donc répondre à des nouveaux défis qui caractérisent le monde dans lequel nous vivons. [...]
[...] Annexe 2 SEIDEL F., L'éthique des affaires et de l'entreprise, ESKA SEIDEL F., L'éthique des affaires et de l'entreprise, ESKA BRY F. et BALLET J., L'entreprise et l'éthique, Seuil, décembre 2001. SEIDEL F., L'éthique des affaires et de l'entreprise, ESKA BOYER A., L'impossible éthique des entreprises, Editions d'Organisation, Paris HABERMAS J., De l'éthique de la discussion, Cerf, Paris [33]HABERMAS J., Théorie de l'agir communicationnel, Fayard SEIDEL F., L'éthique des affaires et de l'entreprise, ESKA BRY F. et BALLET J., L'entreprise et l'éthique Seuil, décembre 2001. [...]
[...] En effet, le christianisme impose jusqu'au XIVe siècle une conception de l'éthique telle qu'elle est inséparable du mal et du péché. Ainsi, la faute éthique est un péché, c'est-à-dire un acte contraire aux volontés divines. Puis, dans un courant qui caractérise les XVIIe et XVIIIe siècles, de nombreux philosophes réduisent l'influence de l'Eglise dans la réflexion éthique avec des références métaphysiques comme la raison ou la liberté. Cette rupture avec le divin connaîtra son apogée avec Spinoza[2]. La liberté devient une condition légitime au questionnement éthique.[3] Vers la fin du XVIIIe siècle, des philosophes comme Locke, Rousseau, Diderot ou Voltaire avancent une approche selon laquelle l'éthique serait d'origine sociale. [...]
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