Recherche du bonheur, satisfaction de nos désirs, idéal consumériste, conception moderne du bonheur, sagesse épicurienne, Aristote, ataraxie, vie contemplative, John Stuart Mill, utilitarisme, John Rawls, Kant, moralité, vice, Pascal Bruckner, Schopenhauer, André Comte-Sponville, Spinoza, amor fati, Nietzsche
La conception moderne du bonheur est l'idéal consumériste. La réussite professionnelle, l'accumulation d'objets, la santé, la richesse gouvernent nos vies. La question se pose de savoir si cette conception moderne du bonheur qui se réduit à l'idéal consumériste tient ses promesses. Est-ce que la philosophie n'a pas un mot à nous dire, et la sagesse de nous permettre d'aller au-delà de cette recherche vaine du succès et de la réussite ? Ne faut-il pas se demander ce qu'est une vie réellement bonne ? Est-ce que le bonheur se résume au plaisir ? Et si ce devoir d'être heureux ne générait pas une nouvelle forme de malheur ? La philosophie a peut-être pour but de nous libérer de la souffrance et du malheur, au but de l'intensification de l'existence. Le bonheur est-il la satisfaction de nos désirs et aspirations ?
[...] Le bonheur est l'idéal de l'imagination. Si on reconnaît que l'expérience des uns et des autres nous enseigne qu'une infinité de choses peut nous rendre heureux, on ne pourra jamais savoir ce que nous rendra totalement heureux, car on ne vivra pas tout. Dans une vie humaine, on ne peut par accomplir tout ce qui nous rend heureux. C'est opposé à l'idéal de la raison, car on ne peut pas rationnellement savoir tout ce qui nous rendrait heureux. Nous ne serons jamais vraiment totalement heureux. [...]
[...] Pour Aristote, la vertu est l'excellence, l'absence de sens moral et religieux. Qu'est-ce qui fait l'excellence d'une vie humaine ? Dans Éthique à Nicomaque, Aristote se demande quelle activité humaine est la plus digne de l'Homme. C'est la raison, cette faculté est la plus humaine, car elle nous distingue des autres êtres vivants. Dans ce cas, une vie heureuse est une vie raisonnable, en conformité avec la raison, c'est-à- dire une vie placée sous le signe de la raison, et non gouvernée par les caprices. [...]
[...] Il y a une classification des plaisirs selon leur degré moral. Les vies humaines sont classées en 3 types : le plus répandu et honteux est de jouir le plus possible, avoir le plus de plaisir ; il y a ceux qui visent les honneurs et s'adonnent à la politique (soldats et Hommes libres d'Athènes) ; enfin le plus noble, l'excellence, la vie contemplative et faite d'études, c'est-à-dire les philosophes. La vie contemplative comme sonnet de la vie heureuse et les conditions externes du bonheur Il y a un versant théorique de la raison, l'Homme qui cherche à connaître, qui recherche la vérité, qui s'adonne à l'étude. [...]
[...] Ce qui est bon pour l'individu l'est-il nécessairement pour la société ? L'intérêt général se réduit-il à l'intérêt de chacun d'entre nous, ou du groupe en tant que tel ? Chacun d'entre nous protège ses intérêts, personne n'aurait raison d'accepter de perdre sa satisfaction personnelle pour augmenter le bonheur de la société. Dans une perspective utilitaire, l'esclavage est utile, mais n'est pas bon moralement. L'utilitarisme sacrifie les droits de la personne humaine, c'est une atteinte à la dignité humaine. L'Homme n'est ni un objet ni un moyen. [...]
[...] Le bonheur est-il le but ultime de la morale ? I. Est-ce un devoir d'être heureux ? A. Le bonheur chez Kant et le refus de fonder la morale sur le principe du bonheur Les caractères du bonheur : concept indéterminé, empirique et idéal de l'imagination On peut reformuler la question morale par « que devons-nous faire dans l'absolu ? » Le bonheur est un but naturel, c'est-à-dire que la recherche du bonheur est inscrite dans notre nature, elle est instinctive. Néanmoins est-ce un but légitime ? [...]
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