HLP Humanités Littérature Philosophie, bonheur, désir, plaisir, Pascal, Aristote, Kant, Calliclès, Epicure, épicurisme, stoïcisme, Platon, Socrate, Épictète, Sartre, Alain, Nietzsche, Freud, Schopenhauer, Bentham
On peut comprendre le terme de bonheur en deux sens. Le premier correspond à une joie ou un plaisir momentané, comment lorsqu'on se dit heureux de déguster du chocolat ou de voir un bon film. Le terme peut aussi prendre un sens plus fort, il désigne alors un état profond et durable d'accomplissement, dans lequel l'individu sent qu'il a satisfait ses désirs. Ce bonheur-là constitue pour chacun le but ultime de son existence.
[...] En résumé, nous ne voulons pas simplement vivre une vie de plaisirs, nous voulons surtout une vie riche et pleine de sens, même s'il faut souffrir pour cela. L'hédonisme est une conception fausse car le bonheur n'est pas l'opposé de la souffrance : il l'implique. Comme l'écrit John Stuart Mill, « il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un porc satisfait ». Le porc représente une existence bestiale, consacrée tout entière à la satisfaction de besoins matériels (référence aux besoins nécessaires et naturels de l'épicurisme). Le personnage de Socrate, en revanche, représente ici la volonté d'élever notre esprit vers plus de connaissance et de vertu. [...]
[...] Schopenhauer considère que la vie n'est qu'une suite de frustration et que nous sommes des éternels insatisfaits. « La vie n'est qu'une pendule qui oscille entre la souffrance et l'ennui, sans jamais trouver l'équilibre de la satisfaction ». Cette conception pessimiste rend la recherche du bonheur vaine. C'est une illusion vitale car notre raison, conscience, nous pousse à trouver un sens à notre existence et l'erreur fondamentale serait de croire qu'on est né pour être heureux. Il faut au contraire, réduire les souffrances plutôt que chercher le bonheur. [...]
[...] Il n'atteindra jamais le bonheur car le principe de plaisir est le principe de réalité s'opposent. Alors est-ce par le confort et les victoires de la technologie, des acquisitions matérielles, qu'on accède au bonheur ? Dans la société de consommation moderne, le bonheur est assimilé à une marchandise, un bien de consommation, il est mesurable, calculable, prévisible et les désirs deviennent uniformisés, créés pour réaliser des bénéfices économiques. En fait, comme le dit Baudrillard, ce bonheur est un mythe et ne sert qu'à masquer les contradictions et les inégalités sociales. C'est un bonheur dévalué, fictif. [...]
[...] Selon lui, le bonheur ne peut être considéré comme le but ultime de la vie. Il affirme que l'objectif de la vie est de vivre de manière éthique, en accord avec la loi de la morale. Bonheur, désirs et plaisirs Désir : un manque qu'on cherche à combler afin d'obtenir une satisfaction, un plaisir. Selon Calliclès, c'est par la réalisation des désirs qu'on parvient au Bonheur. "Obéit à tes pulsions, c'est la voie vers le bonheur En satisfaisant nos désirs, nous pouvons accéder à l'ataraxie (la tranquillité de l'âme) C'est la philosophie hédoniste où le plaisir est le bien suprême. [...]
[...] Il dépend de notre volonté, la raison. C'est un projet moral qu'on réalise en en cultivant un détachement à l'égard des désirs et des phénomènes qui ne dépendent pas de nous. C'est notre attitude qui définit le bonheur à travers la maîtrise de soi. Ainsi, on est responsable de son propre équilibre et on échappe à toute dépendance ou troubles. Épictète ramène le bonheur à une force morale est rationnelle. Mais la raison est-elle vraiment souveraine et la lutte contre les désirs est-elle réalisable ? [...]
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