Bergson, problèmes, intuition, habitudes mentales, connaissance de soi, intelligence
Il existe deux espèces de clarté :
- Clarté que nous désirons : clarté car une idée neuve peut être l'arrangement d'éléments anciens que nous connaissons déjà.
- Clarté que nous subissons : une idée radicalement neuve que nous jugeons obscure mais qui permet de résoudre les problèmes insolubles. Cette idée « éclaire » nos problèmes. Ensuite, ces problèmes résolus vont à leur tour rendre l'idée plus claire.
[...] - Si nous passons de l'organisé à l'inorganisé (de la matière vivante à la matière inerte), nous trouvons des genres réels différents : des qualités (les couleurs, les saveurs, les odeurs) , des éléments ou des combinaisons (l'oxygène, l'hydrogène, l'eau), des forces physiques (la pesanteur, la chaleur, l'électricité Cette classification met d'un côté le géométrique (propre à la matière) qui apporte la ressemblance et le vital qui apporte l'identité. - Les idées générales créées par l'action humaine. La nature n'a pas donné à l'homme des instruments mais lui a donné l'intelligence qui lui permet de construire un nombre illimité d'outils. L'homme est essentiellement un fabricant. Or la fabrication se fait sur un modèle perçu ou imaginé. [...]
[...] Science et métaphysique : - étant au même niveau, elles ont des points communs et peuvent sur ces points se vérifier l'une et l'autre (deux visions différentes que se complètent) - une aide mutuelle et un contrôle réciproque : deux objets différents pour la science la matière, pour la métaphysique l'esprit ( comme l'esprit et la matière se touchent, métaphysique et sciences vont pouvoir s'éprouver l'une et l'autre, les résultats obtenus doivent se rejoindre puisque la matière rejoint l'esprit. Si le contact/ l'insertion n'est pas parfait(e), la science ou la métaphysique devront revoir un élément. - Elles ont une influence réciproque. Ex : la science transmettra à la métaphysique des habitudes de précisions. Science et métaphysique diffèrent d'objets et de méthodes mais communiquent dans l'expérience. [...]
[...] Les systèmes Une science naissante est toujours prompt à dogmatiser. La faculté d'intuition existe en chacun mais est recouverte par des fonctions plus utiles à la vie. Le métaphysicien travaille donc sur des concepts déposés par le langage. Les choses étant ramenées à des concepts, ces concepts s'emboitant les uns dans les autres on arrive finalement à une idée des idées par laquelle on s'imagine que tout s'explique. En réalité elle n'explique pas grand- chose : - Car la subdivision et les concepts qu'elle accepte sont consignés dans le langage par la société par commodités. [...]
[...] Sur ce terrain de réflexion, la métaphysique voudrait développer de nvelles fonctions de la pensée. Tout le monde a remarqué que la connaissance de soi et plus difficile que celle du monde extérieur. Hors de soi l'effort pour apprendre est naturel, on applique des règles. Nous sommes intérieurs à nous-mêmes , nous devrions donc connaitre notre personnalité mais non. Notre esprit est comme un étranger. Une certaine ignorance de soi est en fait utile car l'être doit s'extérioriser pour agir (cela répond à une nécessité de la vie. [...]
[...] Elle subit le pb tel qu'il a été posé par la société. Dans ce cas, cela voudrait dire que toute vérité est déjà virtuellement connue, que la philosophie n'est qu'un jeu de puzzle : le philosophe doit le reconstituer avec les pièces que lui fournit la société pour découvrir un sens qu'elle ne veut pas révéler. Mais en réalité, il s'agit en philosophie de trouver le pb, de le poser plus encore que de le résoudre. un problème spéculatif est résolu dès qu'il est bien posé cad que la solution existe dès lors que le pb est posé même si celle-ci reste cachée, couverte. [...]
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