Cours de philosophie sur l'art et la technique. Quels sont les critères de distinction possibles entre l'art et la technique ? Qu'est-ce que la technique ? A quoi reconnaît-on une oeuvre d'art ?
[...] Or, les effets de ce pouvoir de l'esthétique sont paradoxaux. Si l'esthétique libère l'art en affirmant (puisqu'il va le falloir) qu'on doit juger une œuvre d'art d'après des critères indépendants de la condition religieuse ou politique, de l'autre coté une réalisation humaine est appelée une œuvre d'art si elle répond à des critères esthétiques, or comme des critères sont historiques, il devient possible de créer une multitude de critères et de formuler des théories, de fait c'est la subjectivité qui triomphe. [...]
[...] Autrement dit, à cause de leur talent mimétique, on ne saura plus où se situe le réel. Les artistes entretiennent la pire des méprises entre ceux qu'ils suggèrent et ce qu'ils claquent. Ils dénoncent l'imitation comme une ruse pour tromper. Ou bien l'art n'aura d'autres libertés que de servir la morale et la politique ou bien s'il prétend innover il devient dangereux et est exclu de la cité (au sens de la société). Nous contraindrons les poètes à n'offrir dans leurs poèmes que des modèles de bonne mœurs et nous contrôlerons de même les autres artistes et les empêcheront d'imiter le vice, l'intempérance, la bassesse soit dans la peinture des êtres vivants soit dans tout autre genre d'image ou bien s'ils ne peuvent faire autrement nous leur interdirons de travailler chez nous. [...]
[...] Voir pour nous, c'est toujours percevoir des choses au travers de conventions qui masquent la présence la plus authentique de la chose. Les conventions, ce sont des signes qui vont permettre de reconnaitre l'aspect pratique d'un objet. Les conventions dont il parle renvoi aux simples mots de notre langage. Il considère les mots comme étant des étiquettes qui sont interposées entre les objets et nous. Les mots procurent une commodité, celle de la communication, bref, les mots ne désignent que les fonctions les plus utiles de l'objet. [...]
[...] A l'inverse, le prestige d'une œuvre d'art tient à son unicité. Certes elle est reproductible, mais c'est l'original qui attire les foules qui sont capables de venir de loin pour l'admirer, par conséquent une œuvre d'art est faite pour être contemplée, l'œuvre d'art appartient donc à l'esprit. Pour Hegel, l'œuvre d'art est le signe d'une libération à l'égard du désir naturel or ce dernier nous pousse à satisfaire nos besoins autrement dit, un individu qui a faim n'a que faire des victuailles (Le désir naturel lui nous pousse), cet individu veut pouvoir consommer à l'inverse l'œuvre d'art offre à notre regard des représentations d'un certain plaisir. [...]
[...] B/La présence de l'œuvre d'art. Malraux montre qu'alors que les civilisations sont mortelles, les empires les plus puissants se sont désagrégés certaines œuvres résistent au temps qui passe. C'est la raison pour laquelle Malraux en ce qui concerne l'œuvre d'art fait ce fait une qualité. Par exemple selon Malraux, les cathédrales gothiques n'ont pas eu de succès au 17ème et 18ème siècle et en revanche ont été redécouvertes par le 19ème pour donner naissance à une nouvelle interprétation. De manière générale, sera une œuvre d'art ce qui pourra susciter un nombre illimité d'interprétations et être source d'inspiration même si elle traverse les âges. [...]
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