Comment l'art donne-t-il un statut de réalité à ce que l'on sait être un mensonge ? Comment l'art tourne-t-il nos propres songes en objets réels ? Comment l'art fait que l'on prend nos rêves pour la réalité ? Importance du terme « imaginaire » : se demander si l'art ne serait pas le jeu des adultes dans la mesure où dans le jeu il y a une suspension, une mise entre parenthèses du monde. Les règles qui régissent notre vie dans le monde sont suspendues lorsqu'il s'agit de l'art. Tout d'un coup, une nouvelle façon de vivre se met en place, organisée autour d'une certaine croyance qui attribue un crédit à ce que l'on sait être fictif.
C'est dans ce trouble entre ce qu'on peut appeler le vrai, le réel, l'imaginaire que se noue le sérieux de l'oeuvre d'art (...)
[...] Question de la beauté l'art n'est pas la représentation d'une belle chose mais la belle représentation d'une chose - Art/ Nature : pb on utilise le verbe faire pour dire qu'un pommier fait des pommes et que Cézanne fait un tableau Il y a du beau naturel et du beau artificiel le même adjectif peut qualifier des objets de la nature et de l'art. - Art/Science - Art/métier : pb car les œuvres d'art deviennent des marchandises, on dit d'un artiste qu'il est au travail Distinguer le labeur et le jeu : l'art peut exiger des efforts physiques qui ne sont pas de la même nature que ceux du travail. La distinction se fait dans la finalité. [...]
[...] L'être humain fait ce que la nature ne fournit pas. L'art est du côté du faire, il renvoie à une volonté, à une raison qui fait que l'homme est un agent, cad un être qui transforme le monde sur la base d'une certaine éducation, c'un certain savoir, d'une certaine préparation autrement dit sur la base d'une intention. C'est un agent et non facteur. Intention : représentation du futur, volonté que les choses aillent dans un sens. Il n'y a pas d'intention dans la nature : Kant libère la nature de Dieu et c'est à cette condition que la science est possible (la science se pose la question du pourquoi et non du comment). [...]
[...] Tous les produits de la technique sont susceptibles de devenir des œuvres d'art. Comment l'art donne-t-il un statut de réalité à ce que l'on sait être un mensonge ? Comment l'art tourne-t-il nos propres songes en objets réels ? Comment l'art fait que l'on prend nos rêves pour la réalité ? Importance du terme imaginaire : se demander si l'art ne serait pas le jeu des adultes dans la mesure où dans le jeu il y a une suspension, une mise entre parenthèses du monde. [...]
[...] Ce qui distingue l'œuvre d'art de l'œuvre de l'art c'est que cette dernière entretient un rapport particulier à l'intentionnalité. Œuvre d'art : l'artiste est surpris par son œuvre. Il y a même dans la critique contemporaine une volonté de considérer que l'œuvre d'art est produite indépendamment de l'artiste. Sorte de naturalisation de l'art. Le critère de l'intentionnalité est requis pour qu'il y ait œuvre de l'art mais l'intention est superflue quand on veut analyser une œuvre d'art. L'œuvre d'art n'est pas réductible à n'être qu'une œuvre de l'art. [...]
[...] Pour Kant, la beauté n'a rien à voir avec la perfection. Si l'on considère que pour juger une œuvre il faut recourir à l'intention de l'artiste, alors les critères de beauté et de perfection se recoupent. Le jugement esthétique n'est pas un jugement de connaissance mais un rapport immédiat entre un individu et une œuvre. C'est un jugement libre. Création Production. Même si la création est un cas particulier de la production (elle est de l'ordre du faire), on a voulu faire apparaître qu'il y a art lorsque l'intention n'explique pas la totalité de l'œuvre (Céline : ça déraille Il y a une part non maîtrisée dans l'engendrement artistique. [...]
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