La déconstruction des idoles de la métaphysique a dévoilé trop de choses pour que nous n'en tenions pas compte. Les « retours à » n'ont guère de sens : si les positions antérieures étaient si fiables et si convaincantes, jamais elles n'auraient subi les rigueurs de la critique. Un ébranlement a eu lieu, pas seulement avec Nietzsche, mais avec toute la postmodernité. Nous ne pouvons donc plus penser comme avant.
Un certain désenchantement a eu lieu, mais de nouvelles formes de lucidité, de liberté aussi, l'ont accompagné. Il faut continuer sur une voie ouverte par les pères fondateurs de la déconstruction ou reprendre encore le chemin de la recherche. Une première possibilité pour la philosophie contemporaine : poursuivre dans la voie de la déconstruction ouverte par Nietzsche, Marx et Freud…
Il faut poursuivre le travail de déconstruction. Les sciences humaines ont poursuivi l'œuvre déconstructrice des grands matérialistes. Les sciences dures s'y sont mises aussi, à commencer par la biologie, qui peut servir à montrer que nos idoles ne sont qu'un produit du fonctionnement matériel de notre cerveau ou encore, un pur et simple effet des nécessités de l'adaptation de l'espèce humaine à l'histoire de son environnement. Nous avons plus intérêt à la coopération et à l'harmonie qu'au conflit et à la guerre.
En France et aux États-Unis, c'est la poursuite de la déconstruction qui l'a le plus souvent emporté, du moins jusqu'à ces dernières années, sur les autres courants de pensée. Chacun d'entre eux a cherché à dévoiler, derrière notre croyance aux idoles, les logiques cachées, inconscientes, qui nous déterminent à notre insu.
[...] Si la déconstruction se renverse en cynisme, si la critique des idoles sacralise le monde tel qu'il est, comment la dépasser à son tour ? Une tentative de les penser à nouveau frais, non pas comme avant mais au contraire après et à la lumière de la déconstruction qui a eu lieu. Car à ne pas le faire, c'est bien la soumission au réel tel qu'il est qui risque fort de l'emporter. Heidegger est un des pères fondateurs de la déconstruction, mais sa pensée n'est cependant pas celle d'un matérialiste : un philosophe hostile à l'idée même de transcendance, une généalogie soucieuse de prouver que les idées sont toutes et sans reste produites pas des intérêts inavoués et inavouables. [...]
[...] Nous avons plus intérêt à la coopération et à l'harmonie qu'au conflit et à la guerre. En France et aux Etats-Unis, c'est la poursuite de la déconstruction qui l'a le plus souvent emporté, du moins jusqu'à ces dernières années, sur les autres courants de pensée. Chacun d'entre eux a cherché à dévoiler, derrière notre croyance aux idoles, les logiques cachées, inconscientes, qui nous déterminent à notre insu. La philosophie analytique Elle nous provient de Grande-Bretagne et des Etats-Unis et elle s'intéresse avant tout au fonctionnement des sciences et que certains considèrent comme important entre nous, même si on en parle assez peu chez nous. [...]
[...] Parce que l'érudition dénuée de sens ne nous suffit pas. Parce que l'esprit critique, même lorsqu'il sert l'idéal de la démocratie, n'est qu'une condition nécessaire, mais pas suffisante de la philosophie : il nous permet de nous débarrasser des illusions et des naïvetés de la métaphysique classique, existentielles que l'aspiration à la sagesse inhérente à l'idée même de philosophie plaçait au cœur des anciennes doctrines du salut. Espérer un peu moins, aimer un peu plus Telle est la clef du salut car l'espérance de ce que pense le commun des mortels, loin de nous aider à vivre mieux, nous fait plutôt manquer l'essentiel de la vie même qui est à prendre ici et maintenant. [...]
[...] On pourrait dire que dans la compétition mondialisée qui aujourd'hui met toutes les activités humaines dans un état de concurrence permanente, l'histoire se meut désormais hors la volonté des hommes. Ce progrès mécaniquement induit par la lutte en vue de la survie ne peut plus être situé au sein d'un projet plus vaste, intégré dans un grand dessein. Il nous dépossède de toute emprise sur l'histoire et la prive elle- même de toute finalité visible. L'avènement du monde de la technique selon Heidegger : le retrait de la question du sens La domination de la technique qui caractérise l'univers contemporain est le résultat d'un processus qui prend son essor dans la science du XVIIe siècle pour s'étendre peu à peu à tous les domaines de la vie démocratique. [...]
[...] Le particulier n'était pas le singulier Le deuil d'un être aimé Être attaché, c'est être lié Non libre et si l'on veut s'affranchir de ces liens qui tissent l'amour, il faut s'exercer le plus tôt possible à cette forme de sagesse qu'est le non-attachement. Il faut promettre que si nous pratiquons, avec les êtres aimés chers, l'amour en Dieu, l'amour qui porte en eux sur ce qu'ils ont d'éternels plutôt que de mortel, nous aurons le bonheur de les retrouver, de sorte que l'attachement n'est pas prohibé pourvu qu'il soit convenablement situé. [...]
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