On a longtemps défini le désir à la suite de Spinoza comme la tendance ou la pulsion accompagnée de conscience et de la représentation de son objet. En fait cette définition est incomplète. Le désir n'est pas seulement accompagné de conscience, mais encore de tonalité affective. D'autre part, il y a des désirs dont l'objet nous dépasse et qui ne se révèlent à nous que tardivement (c'est le cas des désirs refoulés). Le désir c'est donc la tendance ou la pulsion prise en charge par la vie psychique, consciente ou inconsciente.
[...] Pour PLATON l'homosexualité n'est pas une tare : bien au contraire, c'est une marque de puissance et de virilité : les êtres mâles (hommes/hommes) étaient en effet les meilleurs des primitifs. L'homosexualité était une pratique très courante dans la Grèce antique. Ainsi, dans ce mythe, la reproduction n'est pas la seule fonction de la sexualité : PLATON étend la sexualité à la recherche de sa moitié perdue et pourtant indispensable. Le mythe d'Aristophane nous apprend que le désir est corrélatif d'un manque. Désirer, c'est combler ce manque pour atteindre une certaine plénitude. [...]
[...] Le désir n'est ni bon ni mauvais. Tout dépend de l'usage qu'on en fait. SPINOZA souligne toute la positivité du désir. Pour lui le désir est l'essence même de l'homme, il ne fait que traduire les exigences de l'être qui aspire à persévérer dans son être, dans l'existence. Le désir vise à accroître la puissance de l'homme. La recherche du plaisir est tout à fait légitime. Au début du XXe siècle FREUD montrera qu'il y a un usage positif au désir grâce à la sublimation. [...]
[...] Rôle et valeurs du désir A. Désir et affectivité Le désir est la tendance à un état affectif, à la satisfaction qu'on attend de l'objet désiré. Le désir est en lui-même un état affectif. C'est un état complexe et apparemment contradictoire fait sinon de douleur, du moins de déplaisir, mais en même temps de plaisir par anticipation, car on désire que ce dont on est privé et la privation est pénible. Lorsqu'l s'accompagne du sentiment que sa réalisation est définitivement impossible et tout espoir chimérique, le déplaisir peut atteindre le niveau de la douleur. [...]
[...] le désir fonction de connaissance Moteur indispensable de l'activité au sens ordinaire du terme, le désir est aussi le moteur de l'activité mentale. Qui ne désire pas savoir n'apprend pas grande chose (cf. la pédagogie nouvelle). De plus, étant donné que suivant le principe de la phénoménologie la conscience est toujours conscience de quelque chose le désir contribue plus directement encore à la connaissance des objets : le percevant comme désirable, nous pénétrons plus profondément sa nature et parvenons aux sentiments de ce qu'il est pour nous ou en soi : c'est le désir qui donne l'objet connu sa véritable signification. [...]
[...] Phénoménologie du désir A. Les composantes du désir - Une composante d'ordre dynamique : la tendance qui est mouvement ou ébauche de mouvement dans une certaine direction. - Une composante d'ordre cognitif : la représentation qui peut être soit perceptive, soit imagination, soit mémoire. - Une composante d'ordre affectif consistant dans l'état complexe provoqué par cette représentation et qui fera l'objet d'une analyse ultérieure. B. Les antinomies du désir Désir et nature humaine aspirent à se satisfaire, tout désir semble tendre vers sa mort : une fois obtenu ce qui est désiré il disparait. [...]
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