Les apparences représentent tout ce qui nous apparaît et que nous percevons par l'intermédiaire des sens.
On appelle vérité ce qui existe, qui est réel, ce qui est juste. Les apparences seraient a priori fausses parce que infondées, mais qu'est-ce-qui permet de dire qu'elles sont vraies ou non ?
Platon utilise dans République VII une image pour expliquer que les apparences appartiennent au domaine de l'illusion : la Vérité se trouve au-delà des ombres que l'homme perçoit dans la caverne, autrement dit des apparences (...)
[...] L'homme est la mesure de toute chose, c'est-à-dire que chacun évalue ce qui est tel qu'il est ; par exemple, si je dis que Dieu est ou n'est pas, c'est une vérité pour moi. Puisque chaque individu juge selon son point de vue, il y a une multiplicité des énoncés. La vérité est particulière et non universelle. Chacun juge de son point de vue ce qui lui apparaît vrai. Si je goûte un fruit qui me parait acide, c'est une opinion vraie pour moi. La sensation permet donc d'aboutir à une vérité. [...]
[...] Ce contact permet de toucher, voir, sentir et entendre. Les sens ne sont jamais trompeurs, cependant il faut savoir distinguer l'opinion vraie de la fausse. Par exemple, de loin, une tour m'apparaît carrée alors qu'elle est en réalité ronde. L'image que j'en ai est vraie, c'est le discours que je forme qui est faux. En m'approchant je m'aperçois que la tour est ronde, donc je rectifie mon erreur en admettant qu'elle n'était pas carrée. Il faut confirmer ou rectifier son opinion en utilisant toujours le même critère : la sensation, liée à ce qui nous apparaît. [...]
[...] Y a-t-il une vérité des apparences ? Les apparences représentent tout ce qui nous apparaît et que nous percevons par l'intermédiaire des sens. On appelle vérité ce qui existe, qui est réel, ce qui est juste. Les apparences seraient a priori fausses parce que infondées, mais qu'est-ce- qui permet de dire qu'elles sont vraies ou non ? Platon utilise dans République VII une image pour expliquer que les apparences appartiennent au domaine de l'illusion : la Vérité se trouve au- delà des ombres que l'homme perçoit dans la caverne, autrement dit des apparences. [...]
[...] Or les Idées sont plus d'existence que les apparences, pour Platon. Elles sont opposées à la Vérité. Il faut donc s'en détacher pour accéder à la réalité intelligible : c'est le détour Platonicien. La vie dans l'illusion suppose avoir des opinons sur ce que l'on croit être réel. C'est dans les dialogues socratiques que Platon montre comment s'en débarrasser : avec la réfutation. Ainsi, Socrate corrige ceux qui prétendent connaître la Vérité en leur montrant que leurs idées sont fausses. [...]
[...] Les meilleurs sont celles qu'on impose grâce au savoir- parler, au discours. Pour Protagoras, il n'y a donc pas de réfutation, mais un débat. Pour Platon, on ne peut pas associer apparences et vérité, car la vérité est au-delà des apparences. Elle n'est pas perceptible et nécessite de se détourner des opinions. Pour Epicure, la sensation est critère de vérité. C'est avec les apparences que l'on peut confirmer la vérité. Selon Protagoras, ce qui est vrai réside dans ce que l'on perçoit. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture