Philosophie, Culture, Histoire, amour, Hegel, Sartre, Schopenhauer, Proust, jalousie, métaphysique de l'amour, Nietzsche, Platon, Aristote, Du côté de chez Swann, La Prisonnière, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, À la recherche du temps perdu, Auprès d'un mort, sadisme, haine, désir, indifférence, liberté, individualisme, Théétète, Méditations métaphysiques, histoire de la philosophie, Leopold von Sacher-Masoch, Socatre, Phèdre, être aimé, Éros, Philia, Agapè, amitié, sagesse, Métaphysique, Phénoménologie de l'esprit, Lettre au père Mesland, Les Passions de l'Âme, Le Monde comme volonté et comme représentation, Eva Illouz
Il y a plusieurs formes d'amour en Grèce avec la philia, à savoir l'amitié, ou encore l'éros. L'amour de la sagesse peut être entendu de 2 manières : il ne s'agit pas platement de rechercher cette sagesse que l'on ne possède pas, même si c'est un des sens. L'autre manière de l'entendre est de dire que l'amour est cette tonalité affective, ce pathos, au sein duquel doit surgir tout savoir. On n'aspire pas la sagesse que je n'ai pas, mais plutôt qu'au départ du logos, il y a le pathos. Le savoir s'enracinerait dans l'Amour et surgirait de lui.
On peut dire tout savoir d'une chose ou d'une personne. On peut constituer un discours très construit des choses que j'aurais désirées. Mais aimer précède le savoir. Pour savoir, il faut d'abord aimer. On ne peut savoir que ce que l'on a désiré. Derrière les apparences froides d'objectivité du savant, il se cache peut-être l'ardeur du passionné qui a aimé son sujet au point d'y consacrer sa vie (Rousseau dans Émile). C'est le sens précis que vont lui donner Platon et Aristote.
[...] Ce sont leur articulation et leur exigence qui sont posées comme impossibles à satisfaire. De sorte que chaque fois, si on devait faire dialoguer, il faudrait savoir laquelle prime sur l'autre. Est-ce que l'essentiel de l'amour est l'un ou l'autre ? Soit c'est la possession et Schopenhauer, soit c'est l'essentiel de l'amour qui est la réciprocité des sentiments avec Sartre et qui peut contenter les amants par l'absence de toute possession par l'autre. D'autres ne sont pas surs que l'amour doive réclamer ces deux lois. [...]
[...] D'où ce qu'elle appelle la phobie de l'engagement. Veut-on la réciprocité et la possession ? Cela va contre l'autonomie de l'individu telle qu'en parle la modernité. On a un marché de l'amour multipliant les critères de choix indéfiniment plus seulement socio-économiques, mais émotionnels et devenus des critères subjectifs selon le gout de chacun. On veut se prémunir du risque de l'échec. Meetic : « Aimez l'amour sans le hasard » = Va dans ce sens Les amants veulent à tout le moins ne pas s'y perdre et ne pas y perdre. [...]
[...] Que veut dire un corps si on ne possède pas ce qui s'y cache ? C'est-à-dire la personne elle-même ? Il y a une intériorité fuyante qui ne regarde jamais dans les yeux et donc est inaccessible, c'est-à-dire que la personne est irréductible à son corps. Albertine est dans son corps, elle est possédée. Le 3[ème] obstacle est le soin que prend la personne aimée de nous cacher ce qu'elle est. « Dès que la jalousie est découverte, elle est considérée comme une défiance qui pousse à la tromperie » On se cache à l'autre, car la personne veut chercher à fuir. [...]
[...] Or, le commerçant a une morale de corsaire. Ainsi l'échange parait toujours suspect pour l'autre. Le mariage relève de l'économique et l'amour de l'érotique. À l'époque, le mariage était une entreprise entre partenaires où chacun avait sa fonction et c'était une association de producteurs c'est-à-dire faire des enfants, mais aussi assurer la gestion des biens patrimoniaux. Aujourd'hui, on est plutôt des consommateurs. Pour les Grecs, l'amour ne pouvait se faire que hors de l'oikos et n'avait pas sa place que dans le gynécée (les appartements de la femme). [...]
[...] = L'amour n'est que l'expression de la vanité humaine. Le caractère effroyable de l'Amour vient du fait que ces effets ne sont pas contenus dans sa cause. On a une disproportion entre ce qui cause l'Amour et les effets que cela aura. La cause de l'Amour se loge dans un je ne sais quoi, un détail si négligeable que l'on ne peut le reconnaitre clairement et qu'il assimile au nez de Cléopâtre. La cause de l'Amour est irrationnelle (le nez) et les effets sont déraisonnables, au-delà de la raison. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture