Action, Léviathan
« L‘objet du désir d‘un humain n‘est pas de jouir une fois seulement, et pendant un instant, mais de ménager pour toujours la voie de son désir futur. Et donc, les actions volontaires et les penchants de tous les humains ne visent pas seulement à procurer une vie heureuse, mais encore à la garantir. »
En effet, les Hommes ne visent aucunement le repos mais l‘action en direction de l‘avenir. Or, le moteur de l‘action est le désir, il est en somme l‘aiguillon de la puissance. Si tout être de la nature cherche à atteindre et à acquérir ce qui lui est agréable et profitable, ce mouvement en avant, cette projection de soi au-delà de soi-même est ce qui le tient en vie. Tel est donc finalement le trait fondamental constitutif de l‘être humain : il est mû par l‘inquiétude du lendemain, le souci du futur, car il veut jouir dans l‘avenir comme il jouit dans le présent. Telle est, peut-on dire, sa finitude : lui qui cherche la satisfaction est nécessairement toujours insatisfait. Hobbes est ici dans la ligne droite de Machiavel : ce n‘est pas en vue d‘un bien définissable que les Hommes agissent, c‘est en vue de satisfaire ce qui, par définition, ne saurait l‘être, en le jetant ainsi dans l‘avenir : leurs désirs.
[...] Or, le moteur de l'action est le désir, il est en somme l'aiguillon de la puissance. Si tout être de la nature cherche à atteindre et à acquérir ce qui lui est agréable et profitable, ce mouvement en avant, cette projection de soi au-delà de soi-même est ce qui le tient en vie. Tel est donc finalement le trait fondamental constitutif de l'être humain : il est mû par l'inquiétude du lendemain, le souci du futur, car il veut jouir dans l'avenir comme il jouit dans le présent. [...]
[...] » On note par exemple que le fait de payer ses impôts est l'acte d'une personne libre. « Il faut apprendre au peuple que non seulement les actions injustes, mais aussi le projet et l'intention de les accomplir (même si, accidentellement, on en est empêché) sont une injustice, celle-ci consistant en une volonté dépravée autant que dans le caractère irrégulier de l'action. » « Ceux qui font les lois civiles ne déclarent pas seulement ce qui est juste, ils font aussi que les actions soient justes ou injustes. [...]
[...] « Une personne est celui dont les mots et les actions sont considérés comme étant les siens propres, soit en ce qu'ils représentent les mots et les actions d'un autre, ou de toute autre chose à quoi ils sont attribués véritablement ou fictivement. Quand ils sont considérés comme les siens propres, on dit alors qu'il s'agit d'une personne naturelle ; et, quand ils sont considérés comme représentant les mots et les actions d'un autre, il s'agit alors d'une personne fictive ou artificielle. » « Les mots et les actions de certaines personnes artificielles appartiennent à ceux qu'elles représentent. La personne est donc l'acteur ; et celui dont les mots et les actions sont les siens est l'auteur. [...]
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