Le souverain bien, qui demande réflexion et utilisation de la raison et qui se trouve au sommet de l'accomplissement de l'homme, est un concept sur lequel de nombreux philosophes se sont attardés pendant l'Antiquité. Dans ce texte, Sénèque tente de le définir en le rapprochant de la vertu. De plus, cette dernière semble tisser un lien étroit avec le plaisir : distinct l'un de l'autre, elle n'a pas pour but de le rechercher ou d'y parvenir.
Mais alors qu'est-ce que réellement la vertu selon Sénèque ? Le souverain bien donc la vertu est alors sans plaisir ? Peut-on concevoir une vie sans plaisir ? Sénèque va défendre la thèse que la vertu, même si étroitement liée au plaisir, est indépendante de celui-ci et que le bonheur est accessible. Finalement, il y défend l'idée que le bonheur est désassocié du plaisir et directement possible grâce à la vertu donc au souverain bien, idée déroutante pour l'homme qui est un être justement de plaisir et de satisfaction.
[...] Cette idée trouble le tu qui ne semble pas d'accord vu la réponse de Sénèque. Finalement, doit-on concevoir le bonheur sans plaisir ? Est-il seulement accessible par le jugement de l'homme et non par la réalisation de plaisirs ? Est-ce là trop peu ? = la vertu semble être trop peu pour atteindre le bonheur ( On voit que Sénèque est beaucoup plus sévère que les épicuriens qui admettaient la notion de plaisir dans le bonheur, même s'il devait être réfléchi. [...]
[...] Toujours l'idée de faire le tri dans ce qui nous entoure : rappel du stoïcisme qui distinguait ce qui dépend de nous (ce qu'on peut faire changer) et ce qui ne dépend pas de nous (que l'on doit laisser pour ne pas s'égarer et finalement être malheureux). Il n'y a rien hors du tout, pas plus qu'au-delà de la limite : poser des limites permet de ne pas s'égarer vers de faux chemins qui ne mèneront pas au bonheur car il n'y a rien = rien qui ne vaille la peine en dehors de ce que nous pouvons décider de changer. ( Le bonheur est accessible si on se limite. Le bonheur = faculté à se limiter. [III. [...]
[...] Cette rigueur rapproche Sénèque de son mouvement : le stoïcisme. Eloge du souverain bien (vertu) et rejet du plaisir dans la quête du bonheur] Il donne une définition élogieuse du souverain bien pour faire taire les demandes du tu Utilisation de termes plus que mélioratifs : inébranlable, sublime, harmonie, beauté afin de montrer au tu donc à l'opinion commune que rien ne peut être au-dessus du souverain bien. ( L'homme heureux est sûr des choix qu'il a faits (inébranlable), il vit en harmonie avec lui-même et est indépendant : là est la situation que l'on peut atteindre si on a su se limiter et être vertueux sans courir après les plaisirs. [...]
[...] ( Jugement ? L'homme doit savoir distinguer ce qui l'entoure pour arriver au bonheur parfait (le plaisir qui n'est pas essentiel et la vertu qui mène au but). Cela recoupe la définition donnée par Aristote : le souverain bien, donc la vertu, est la disposition d'un homme à agir conformément à sa raison. Point troublant : Sénèque assure que grâce à la vertu (souverain bien) on arrive au bonheur sans rien désirer de plus Or, le mécanisme du désir montre bien qu'une fois satisfait, un autre désir s'ensuit et l'homme cherche à le satisfaire. [...]
[...] Mais alors qu'est-ce que réellement la vertu selon Sénèque ? Le souverain bien donc la vertu, est alors sans plaisir ? Peut-on concevoir une vie sans plaisir ? Sénèque va défendre la thèse que la vertu, même si étroitement liée au plaisir, est indépendante de celui-ci et que le bonheur est accessible. Finalement, il y défend l'idée que le bonheur est désassocié du plaisir et directement possible grâce à la vertu donc au souverain bien, idée déroutante pour l'homme qui est un être justement de plaisir et de satisfaction. [...]
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