Version latine : chant VIII, vers 626 à 670 de l'Enéide de Virgile. Une traduction mot à mot ainsi qu'une traduction littéraire sont proposées. La traduction mot à mot est dans un tableau avec le mot latin d'un côté et sa traduction en français de l'autre.
[...] Les Énéades se ruaient aux armes pour défendre leur liberté. On pouvait voir Porsenna, tel un forcené menaçant, devant Coclès, qui avait l'audace de couper le pont, et devant Clélie, qui, ses chaînes brisées, se jetait dans le fleuve. En haut, Manlius, le gardien de la citadelle tarpéienne, se dressait devant le temple et occupait le sommet du Capitole, tandis que le palais royal de Romulus se hérissait de chaume frais. Ici, volant de tous côtés parmi les portiques dorés, une oie d'argent annonçait que les Gaulois étaient aux portes; les Gaulois étaient là, dans les broussailles et, à la faveur des ténèbres, protégés par une nuit profonde, ils étaient maîtres de la citadelle. [...]
[...] Non loin de là, il avait figuré aussi Rome et, sur les gradins du cirque, lors de grands jeux, le rapt insolite des Sabines; et soudain se lève une nouvelle guerre entre les Romulides et les austères habitants de Cures, partisans du vieux Tatius. Ensuite, ces mêmes rois, une fois leur rivalité apaisée, se dressaient en armes devant l'autel de Jupiter, patères en mains, en train d'immoler une truie, pour sceller leur alliance. Un peu plus loin, des quadriges lancés dans des sens opposés avaient écartelé Mettius Albain, si tu avais pu garder ta parole et Tullus emportait dans la forêt les entrailles du traître, tandis que les buissons étaient tout éclaboussés de sang. [...]
[...] Ici Vulcain avait façonné les Saliens bondissants et les Luperques nus, et les bonnets de laine et les anciles, tombés du ciel; de chastes matrones, dans leurs souples chars suspendus, circulaient dans la ville pour accomplir les cérémonies. Plus loin encore, il avait ajouté les demeures du Tartare, et les hautes portes de Dis, et les châtiments réservés aux crimes, et toi, Catilina, suspendu à un rocher menaçant, tremblant devant les Furies, et, à l'écart, les hommes justes, à qui Caton donnait des lois. [...]
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