L'Utilitarisme, John Stuart Mill, bonheur, satisfaction, épicurisme, morale humaine, plaisir, valeurs, vertu, conscience
John Stuart Mill est un philosophe du XIXe siècle qui appartient au courant de la morale utilitariste, affirmant que l'utilité est le seul critère de la morale, plutôt que le bien ou le bon.
Il défend cette idée dans son livre L'Utilitarisme. Dans l'extrait proposé, il s'intéresse plus précisément à la définition du bonheur, qu'il oppose alors à la satisfaction. Le texte dresse également une opposition d'attitudes entre ceux qui se satisfont du bonheur (les « êtres inférieurs ») et ceux qui ne s'en satisfont pas (les « êtres supérieurs »), en louant ces derniers et en méprisant les premiers.
[...] Par exemple, un savant n'aura pas de jalousie quand il verra certains se complaire dans la paresse, pendant que lui cherche à savoir plus de choses sans forcément y arriver toujours, car le paresseux n'aura pas accès au bonheur qu'il y a à résoudre des problèmes et à découvrir de nouvelles choses. Bien qu'il sache ses plaisirs intellectuels limités, l'être supérieur n'en tire cependant pas moins des plaisirs plus grands que celui qui ne fait rien et ne s'intéresse à rien par paresse. [...]
[...] Pourtant, le philosophe ne nie pas le fait qu'il s'agit d'un véritable plaisir, même si c'est un plaisir inférieur. De plus, les tournures comme « il vaut mieux » et les péjoratifs « porc » et « animal » semblent réintroduire une opposition entre le bien et le mal, le bon et le mauvais, comme dans la morale traditionnelle. Cela vient peut-être du fait que Mill considère que les plaisirs pris par l'être inférieur sont d'un autre ordre, ne sont pas de vrais plaisirs, comme ceux que prendrait l'être supérieur. [...]
[...] Puisque le monde est imparfait, le vrai bonheur sera forcément imparfait. Le savant sait que le monde est imparfait, donc il peut en être malheureux, alors que l'ignorant peut se dire que le monde est parfait puisqu'il peut satisfaire ses petits plaisirs. L'ignorant, de manière générale, ne se pose pas de problèmes, donc est satisfait de son bonheur. La différence entre l'être supérieur et l'être inférieur est aussi une différence morale. L'être inférieur préférera des plaisirs simples, voire vulgaires, et des plaisirs corporels aux plaisirs intellectuels ou spirituels, tandis que l'être supérieur préférera ces derniers. [...]
[...] L'Utilitarisme, extrait - John Stuart Mill (1889) - Quelle est la différence entre bonheur et satisfaction ? John Stuart Mill est un philosophe du XIXème siècle qui appartient au courant de la morale utilitariste, affirmant que l'utilité est le seul critère de la morale, plutôt que le bien ou le bon. Il défend cette idée dans son livre L'Utilitarisme. Dans l'extrait proposé, il s'intéresse plus précisément à la définition du bonheur, qu'il oppose alors à la satisfaction. Le texte dresse également une opposition d'attitudes entre ceux qui se satisfont du bonheur (les « êtres inférieurs ») et ceux qui ne s'en satisfont pas (les « êtres supérieurs »), en louant ces derniers et méprisant les premiers. [...]
[...] L'être inférieur se satisfait de son bonheur alors que l'être supérieur ne s'en satisfait pas ; le premier n'en est cependant heureux que par ignorance, alors que le deuxième sait son bonheur imparfait mais sait aussi qu'il est plus grand que celui de l'autre. On peut raccrocher ces propos à l'utilitarisme en disant que l'être supérieur est celui qui a le plus conscience de l'utilité de ses plaisirs tandis que l'être inférieur n'en a aucun ; cependant, il faut nuancer les oppositions trop simples. On pourrait ainsi s'interroger sur ce qu'est la nature de l'utilité d'un plaisir et comment distinguer le plus utile du moins utile. [...]
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