On se propose ici d'examiner de plus près l'origine et le fondement de la proposition du §88 : « Etre et néant sont identiques » ; autrement dit, ce qui représente le premier moment de la théorie de l'être dans la section : Science de la logique de l'Encyclopédie. « En effet, c'est une des choses les plus difficiles que la pensée se propose, car être et néant forment une opposition dans toute son immédiateté » (§88, Remarque), et nous pouvons soupçonner que de-là viennent aussi nombre de difficultés que tout lecteur ressent face à la philosophie hégélienne. Nous voudrions donc tenter de rétablir ici en son développement le premier moment de l'être, et autant dire du commencement de la philosophie chez Hegel. Cette identité, qui « semble un paradoxe pour la représentation ou l'entendement » , doit être mise à l'esprit par l'attention portée au développement propre de cette identité parfaitement unifiée dans le devenir. Ainsi ce développement qui n'est appréhendé qu'en son mouvement présente trois moments, qui eux-mêmes dans ce pur mouvement n'ont aucun temps, tout juste une durée s'imprimant à l'esprit. L'être pur, le néant, et leur vérité réciproque : le devenir. C'est d'ailleurs dans cette dernière représentation qu'éclate la mouvance du développement de l'être qui est sa vérité.
[...] Ainsi apparaît l'apogée en même temps que la lente agonie de Parménide dans ce qui est l'énoncé pivot de toute l'ontologie : le non- être n'est pas Apogée d'une part car c'est dans le pendant de sa première proposition que celle-ci impose sa force. L'être est n'aurait autrement été que la plus simple de ces tautologies interprétables à souhait. D'autre part son agonie dont le Sophiste de Platon est un moment exemplaire. Car la formule éléate reformulée par Hegel comme l'Absolu est l'être est, pour Parménide, le chemin de la vérité et la seule voie de recherche c'est-à-dire la réalité dans toute sa vérité. [...]
[...] Sur l'unité immédiate de l'être et du néant. (Du au de l'Encyclopédie des sciences philosophiques, Hegel) Le sujet On se propose ici d'examiner de plus près l'origine et le fondement de la proposition du : Etre et néant sont identiques ; autrement dit, ce qui représente le premier moment de la théorie de l'être dans la section : Science de la logique de l'Encyclopédie. En effet, c'est une des choses les plus difficiles que la pensée se propose, car être et néant forment une opposition dans toute son immédiateté Remarque), et nous pouvons soupçonner que de-là viennent aussi nombre de difficultés que tout lecteur ressent face à la philosophie hégélienne. [...]
[...] C'est un élément absolument indispensable et irremplaçable qui doit se poser de lui-même en tout et en chaque élément d'une possible réalité. L'Être pur en tant que nécessité absolue d'un il y c'est-à-dire l'être en tant que tel, indéterminé et encore indéterminable, mais néanmoins immédiateté présente en tout et partout. Il est la pure immédiateté de l'évidence, et en ce sens nécessairement premier commencement. C'est précisément l'indispensable à un début de quelque chose sans quoi : Rien absolu. Et même quand Parménide veut énoncer le non-être n'est pas il ne pourrait le faire sans avoir commencé par l'être est Car c'est bien à l'ontologie éléate qu'on doit identifier le commencement de l'être chez Hegel. [...]
[...] Non, il ne faut voir ici qu'une faiblesse de l'esprit incapable d'établir tout d'un coup le penser en mouvement. Etre et Néant sont unifiable mais inséparable. Et cette dualité qui se pose comme immédiate doit donc être réalisée de façon véritable dans une identité. C'est là l'aboutissement du premier commencement de l'être : La vérité de l'être comme celle du néant, c'est donc leur unité ; laquelle est le devenir.» Etre et néant sont ici deux aspects d'une seule et même vérité. Indépendamment l'un de l'autre, ils ne sont rien de réel. [...]
[...] L'abstraction pure où ils sont mis en présence ne peut fixer leur vérité que dans leur unité sinon, l'esprit passe de la considération de l'un à l'autre indéfiniment. D'où la nécessité de fixer leur vérité commune dans la représentation du pur devenir. Lequel est proprement en soi l'alternance unifiée et encore indéterminée de l'être et du néant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture