Tusculanes (livre V), Cicéron, notion de bonheur, vertu, homme vertueux, homme heureux, sage, hasard, commentaire
Cicéron né vers 106. Il né et est élevé dans un milieu politique et intellectuel, et manifeste de nombreux dons. Sa méthode consiste à comparer les doctrines et à définir celles qui sont les plus fécondes pour l'humanisme qu'il prône. Les Tusculanes sont un ensemble de 5 livres portant des thèmes métaphysiques : souffrance, mort, bonheur. Ici, nous sommes dans la cinquième tusculane qui porte sur le bonheur ; et Cicéron tente de comprendre à quel point la vertu peut influer sur le bonheur, il s'oppose à beaucoup d'auteurs l'ayant précédé.
Dans ce texte, Cicéron réfléchi sur la notion de bonheur. Il va en apporter une réponse stoïque après l'analyse des différentes philosophies l'ayant précédé.
Dans la première partie du texte, Cicéron démontre que l'homme vertueux n'est pas nécessairement heureux. Puis il montre que la vertu ne protège pas du hasard, et enfin que le bonheur tient dans le souci que l'on a de ce qui dépend de nous et l'indifférence vis-à-vis du reste.
[...] Le bonheur et le bien n'ont pas chez lui la même définition, ils ne sont pas nécessairement en corrélation. Le bonheur, c'est l'absence de tout mal et la réunion de tous les biens. Mais ce sont les biens reçus. L'homme de bien est celui qui donne les biens, ce qui ne veut pas nécessairement signifier qu'il les reçoit. L'homme heureux est celui qui reçoit les biens. « Voyons ce qu'il faut entendre par des gens heureux » : cette phrase confirme notre précédente supposition. [...]
[...] Tusculanes, Livre V - Cicéron La notion de bonheur Cicéron né vers 106. Il né et est élevé dans un milieu politique et intellectuel, et manifeste de nombreux dons. Sa méthode consiste à comparer les doctrines et à définir celles qui sont les plus fécondes pour l'humanisme qu'il prône. Les tusculanes sont un ensemble de 5 livres portant des thèmes métaphysiques : souffrance, mort, bonheur. Ici, nous sommes dans la cinquième tusculane qui porte sur le bonheur ; et Cicéron tente de comprendre à quel point la vertu peut influer sur le bonheur, il s'oppose à beaucoup d'auteurs l'ayant précédé. [...]
[...] Cicéron va contrer la thèse selon laquelle l'homme vertueux est, par sa vertu, nécessairement heureux. En effet, pour lui, la vertu ne protège pas des maux. Il va d'abord analyser la thèse qu'il compte contrer : intention est de montrer que tous les gens de bien sont toujours heureux ». Il va mener ce raisonnement à ses limites pour montrer qu'il amène à une absurdité. Il va d'abord définir les de comme ceux qui sont parés de toutes les vertus, ce sont ceux qui méritent le titre de sage. [...]
[...] si le titre de sage, bien digne d'un Pythagore, d'un Socrate, d'un Platon, les charment par sa distinction et sa beauté, qu'ils prennent sur eux de mépriser les choses dont l'éclat les séduit, force, santé, beauté, richesses, honneurs et puissance, et de considérer comme inexistantes les choses opposées à celles-là alors ils auront le droit de proclamer à pleine voix que ni les assauts de la fortune, ni l'opinion de la foule, ni la souffrance, ni la pauvreté ne les effrayent, que tout ce qui les intéresse dépend d'eux-mêmes, et que, là où leur pouvoir ne s'étend pas, il n'existe rien qu'ils rangent au nombre des biens ». Le titre de sage est charmeur par son prestige. S'il était digne de Pythagore, Socrate et Platon, c'est bien parce que ces derniers respectaient leur doctrine de la vertu comme voie vers le bonheur et méprisaient les autres biens tels que la richesse et la beauté. Il y a une sorte d'hypocrisie dans la philosophie, par exemple d'Aristote, pour Cicéron, car il comprend que seule la vertu peut nous amener au bonheur sans pour autant repousser les autres biens. [...]
[...] Or pour Cicéron le bonheur est un et uni, il n'y a pas de stades, de grades de bonheur. Pour lui, le fait même qu'Aristote prenne le titre de sage montre combien il ne l'est pas, car ce qui l'attire dans ce titre c'est son prestige et non pas sa réalité. Il n'est pas capable de se débarrasser des biens qui sont des biens soumis à la fortune. S'il respectait réellement sa doctrine, il ne devrait pas considérer cela comme des biens, et il ne devrait donc pas pouvoir être atteint dans son bonheur par la fortune. [...]
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