Depuis 1957, année où le premier satellite fut lancé, l'être humain n'a pas cessé de réaliser des expéditions spatiales, et par conséquent, de souiller l'espace. En effet, on recense plusieurs millions de tonnes de débris en orbite autour de la Terre. De plus, dans les années à venir, avec le développement des nano satellites et la militarisation de l'espace, le rythme de lancement devrait s'accélérer. Ce constat alarmant force les pays concernés à prendre conscience de la situation et ainsi à agir en conséquence. Bruno D. Cot expose ces faits dans un article de L'Express daté du 18 avril 2005 et intitulé : "Très hauts débris". Le journaliste fait le point sur l'état actuel de l'espace. Il évoque par la suite les raisons d'un encombrement de cette ampleur qui a déjà abouti à des collisions. Ainsi, la banlieue de la Terre est devenue un environnement dangereux pour les missions spatiales actuelles et futures (...)
[...] Des idées inspirées de la science fiction. De nombreuses idées ont vu le jour mais souvent elles n'étaient qu'imaginaires et irréalisables. Certains avaient imaginé un bouclier muni d'explosifs qui se déclencheraient au moment de l'impact pour détruire les débris mais l'explosion serait bien trop dangereuse. Ils avaient aussi pensé a un laser qui permettrait de désintégré les déchets susceptibles d'entrer en collision avec un engin spatial. Mais là encore, l'idée a été vite abandonnée. Enfin les plus imaginatifs voyaient un aspirateur géant oui un immense filet pour capturer les déchets. [...]
[...] Les ingénieurs réalisent un travail de recherche sur des matériaux plus résistants. Les fondateurs de missions spatiales s'orientent vers un développement durable de l'espace. Des fusées générant moins de déchets apparaissent. Le comité des utilisations pacifiques de l'espace veut mettre en place une orbite cimetière pour les engins en fin de vie. Le comité de l'ONU souhaiterait que les satellites hors-service soient expédiés dans l'atmosphère pour y être détruits. V. Néanmoins, tous ces débuts de réponses se révèlent difficilement réalisables. [...]
[...] Les déchets intermédiaires, compris entre 2 et 10 centimètres, sont, en revanche, potentiellement plus destructeurs. Contre eux, l'homme n'a jamais trouvé de parade efficace. Il existe bien des boucliers élaborés qui se composent de trois parois séparées par un interstice: une en aluminium, l'autre en matériaux composites (mélange Kevlar-Nextel, par exemple), la dernière étant l'habitacle. débris va perforer le premier mur avant de se fragmenter sur le second», explique Michel Lambert, de l'Agence spatiale européenne, qui participe au programme «Véhicule de transfert automatique» le prochain cargo ravitailleur de la Station internationale. [...]
[...] «L'encombrement ne peut être freiné que par l'adoption de mesures internationales», milite Michel Brafman, de La Réunion spatiale, l'un des plus importants assureurs de satellites. Au sein des Nations unies, le Comité des utilisations pacifiques de l'espace élabore actuellement une réglementation. A kilomètres d'altitude, les opérateurs de satellites géostationnaires pourraient être obligés de placer leurs engins, une fois hors d'usage, sur une orbite «cimetière», située 300 kilomètres au dessus. Une manœuvre délicate et loin d'être maîtrisée: en 2003, sur 15 satellites de télécommunications usagés seulement ont pu être rehaussés. [...]
[...] Historiquement, nos premiers déchets largués dans le cosmos remontent au 4 octobre 1957. Ce jour-là, un petit satellite nommé Spoutnik et son lanceur de 7 tonnes sont mis en orbite. Depuis, les Etats-Unis, l'Union soviétique puis la Russie, l'Europe, la Chine, le Japon - toutes les grandes puissances spatiales - ont procédé, selon les statistiques officielles (qui ne prennent pas en compte les opérations militaires), à environ lancements, générateurs de quelque 2 millions de tonnes de ferraille en apesanteur. Or, au-delà d'une certaine altitude (autour de 400 kilomètres), la plupart des objets s'amoncellent et risquent une errance de plusieurs siècles, voire de plusieurs millions d'années, autour de la Terre. [...]
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