Dieu est l'interlocuteur privilégié de Voltaire dans ce texte. Il s'adresse à lui par l'apostrophe : à la manière d'un prêtre, Voltaire s'adresse à Dieu dans une apostrophe finale de son discours (fin du Traité sur la tolérance). Le système énonciatif repose principalement sur l'usage de la deuxième personne du singulier « toi, tu, te » (l.1, 4, 11). Voltaire utilise même l'impératif de la prière « fais que » (l.7). Le texte établit un dialogue entre le Dieu interpellé et les hommes qui se découvrent devant lui « notre, nous, nos » (l.5 à 7).
Dieu est donc le premier à qui le texte s'adresse, puissance suprême, autorité supérieure, « Dieu » qui forme le point de vue à partir duquel il s'agit de juger l'inhumanité des hommes. C'est à eux que Voltaire s'adresse ensuite, formant des vœux et attribuant à ce discours le rôle d'une prière.
[...] : Le fruit du travail, l'industrie paisible et la paix du deuxième paragraphe. En énonçant les faits et en devenant conscients des problèmes, on peut essayer de les résoudre et de les combattre, importance libératrice de l'acte d'écrire. Un combat philosophique, donc universel - Ce combat s'appuie sur une démarche inductive : progression du particulier ou général : universalité du combat : monde entier est concerné. A travers l'affaire Calas, Voltaire dénonce les abus de l'Ancien Régime, l'injustice et l'intolérance, appel à tous les hommes, universel l.26-27 : ne nous déchirons pas, employons l'instant de notre existence à bénir -Dans ce paragraphe, changement de forme tout en conservant le subjonctif, mode du souhait, et c'est le credo de Voltaire : Horreur de la tyrannie (l.22-23) : liberté ; idéal de travail, de commerce et d'industrie (l.24), et dénonciation de la guerre 24-25), c'est en quelques lignes le résumé des combats de Lumières pour l'avènement d'une société où le bonheur sur terre sera enfin possible. [...]
[...] Voltaire condamne alors cette cruauté attachée à l'homme pour nous haïr, pour nous égorger signaux de haine et de persécution ne détestent pas (l.15) : Voltaire peint une image très dévalorisante de l'homme, ce qui place le philosophe comme un observateur de son époque qui en tire des conclusions, ce qui lui permet d'agir plus efficacement. Au-delà du constat, Voltaire dénonce les péchés des hommes - L'homme commet les péchés d'orgueil (hubris) et de vanité, dénoncés par Voltaire. Il illustre cette dénonciation par une accusation portée à l'encontre des puissants qui exercent un abus de pouvoir profitant de ce manque de solidarité entre les hommes. Que ceux . [...]
[...] Ce n'est plus à Dieu, mais à la Raison que Voltaire s'adresse. C'est elle qui doit conduire l'homme à la tolérance. Que l'homme puisse "cultiver son jardin" en paix, dans la paix civile et religieuse, et dans une commune adoration de Dieu. [...]
[...] Une oralité digne de la péroraison - Voltaire se fait grand orateur : sermon. Si Dieu est évoqué avec un vocabulaire mélioratif immuable, tout . (l.1, les hommes sont, tout au long du texte, rapetissés progressivement jusqu'à n'être que poussière ; au même titre que leur vanité et les valeurs sur lesquelles ils fondent leur vie : faibles, débiles corps, fardeau d'une vie pénible et passagère . ( à 9). -Cette oralité est aussi maîtrisée par l'emploi de tournures emphatiques, grâce au procédé stylistique de l'anaphore, l à toi. [...]
[...] Tu ne nous as point . devant toi C'est l'apostrophe à Dieu qui ouvre le texte et c'est le subjonctif qui domine comme il se doit : que + je m'adresse (subjonctif présent) formule qui scande tout le premier paragraphe, avant d'être reprise au deuxième paragraphe par un Puisse forme à la fois plus soutenue, plus solennelle du point de vue du registre. - Remarquez aussi les modaux pour montrer l'humilité de l'orant : s'il est permis . d'oser . [...]
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