Voltaire, philosophie, siècle des Lumières, Traité sur l'intolérance, justice, affaire Calas, accusation, injustice, innocence, barbarie, tortures, Montesquieu, Lettres persanes, crime religieux
Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, Voltaire a défendu sans relâche les victimes des préjugés et de l'intolérance. Son nom reste aujourd'hui encore attaché à son combat contre « l'infâme », nom qu'il donne au fanatisme religieux, et pour le progrès ainsi que la tolérance.
Paru en 1763, le Traité sur la tolérance de Voltaire est un essai philosophique sur les injustices de l'époque, notamment au sujet de l'affaire Calas, un protestant injustement condamné à mort sous prétexte qu'il aurait assassiné son fils pour éviter que ce dernier ne se convertisse au catholicisme.
[...] Traité sur la tolérance - Voltaire (1763) - Comment Voltaire dénonce-t-il l'intolérance de la justice ? Le XVIIIe siècle, appelé communément le siècle des Lumières, fut une époque révolutionnaire à tous points de vue. De nombreux savants, hommes de lettres, mais également scientifiques, y ont pris part, jouant un grand rôle, tant au niveau politique que sur le plan culturel. Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, Voltaire a défendu sans relâche les victimes des préjugés et de l'intolérance. [...]
[...] Il s'agit, certes, d'un petit paragraphe, mais il est lourd de sens. Nous pouvons tout d'abord relever l'anaphore d'« il était évident ». Il s'agit d'une tournure impersonnelle dont la répétition renforce l'absurdité de l'enquête. Voltaire insiste de nouveau sur l'entourage de Calas comme en témoigne le pluriel de « tous ». Il montre ainsi un fait indéniable, incontestable et assure son propos de plus belle. De plus, il s'agit d'un discours argumentatif dans lequel l'auteur n'emploie pas le pronom personnel « Je » au début. [...]
[...] En conclusion, Voltaire dénonce les injustices liées à la religion (et notamment le déni des suicides) ainsi que les pratiques barbares de torture, sans oublier l'incompétence de la justice. Il utilise de nombreux procédés pour appuyer son propos et développer une argumentation logique et rationnelle. On retrouve ainsi des questions rhétoriques, des répétitions, des arguments organisés, ainsi que plusieurs paragraphes qui s'enchaînent dans un ordre logique. Nous pouvons rattacher ce texte aux Lettres persanes de Montesquieu et notamment aux lettres 75 et 83, dans lesquelles le philosophe des Lumières dénonce la religion et l'intolérance, usant du regard étranger pour mieux critiquer la société de son époque avec ses préjugés, ses tares, ses abus et ses extravagances. [...]
[...] De plus, il souligne le fait que le père du jeune homme possède un alibi comme l'illustre la négation totale « ils ne s'étaient pas quittés un seul moment ». Voltaire emploie d'ailleurs l'adjectif « fatale » pour qualifier cette soirée. Ce choix est assez intéressant, car le terme « fatal » se réfère à la mort, à la tragédie. Ainsi, le philosophe des Lumières montre son mépris du jugement de la justice qui a condamné un innocent à tort. Nous pouvons tout d'abord relever la conjonction de coordination « mais » qui montre une contradiction, une opposition aux propos avancés. [...]
[...] L'adverbe de temps « cependant » marque une opposition et souligne l'absurdité du jugement rendu par la justice. Mais il annonce également la chute du paragraphe qui correspond à la torture endurée par Jean Calas. On retrouve un verbe au passé simple : « condamna » qui désigne une action courte. Cette condamnation est pire que la mort, car le vieillard est torturé. À travers ceci, Voltaire dénonce la barbarie de l'époque, et notamment de la justice qui utilisait la torture pour punir les présumés criminels. « Expirer » est ici un euphémisme. [...]
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