La pensée du non-agir tient son origine de la pensée de Lao-Tseu, fondateur de la philosophie taoïste. Cette pensée n'est pas pour autant l'apanage des Taoïstes puisqu'elle fait également l'objet de la pensée confucéenne.
Le Laozi, texte relatif à cette philosophie, est le plus bref existant dans la pensée chinoise (environ 5000 caractères) mais est, à ce jour, le plus traduit dans nos langues occidentales. La légende prétend qu'il aurait été rédigé en une seule nuit. Il s'agit d' « un recueil d'aphorismes » sur le Tao (« voie » et « dire »), mieux connu sous le nom de « Daodejing » ou encore « Tao-Tö-King ». Nous allons analyser dans ce travail les points les plus importants concernant cette pensée, mentionnés dans le texte de François Jullien « Ne rien faire et que rien ne soit pas fait », extrait de son livre « Traité de l'efficacité ».
[...] [Il y aura d'ailleurs une rupture entre Confucius et Lao Tseu]. Les règles ne doivent pas empiéter sur l'individu. Le Tao doit amener l'individu à s'harmoniser avec la nature par le biais d'une union mystique. Selon Zhuangzi[7], l'individu pouvait par extension, par cette même union mystique, s'élever au-dessus de la nature, de la vie, voire même de la mort. Le légisme, en opposition aux deux autres courants, soutenait que les règles étaient nécessaires pour réglementer la vie de l'individu. Il s'agit donc d'une philosophie politique qui accorde davantage d'importance aux lois strictes et aux peines sévères qui en découlent afin de garder une emprise sur tous les aspects de la société humaine. [...]
[...] Il fait laisser faire le naturel, ce qui ne pourrait être inefficace. Confucius cite dans ses entretiens Qui, mieux que Shun, sut gouverner par le non-agir ? Que lui était l'action ? Il lui suffisait, pour faire régner la paix, de siéger en toute dignité face au plein sud[8] Quant aux Légistes ils s'inspirent de la pensée du non-agir, mais prônent avant tout, une conception dictatoriale. Ils espèrent qu'en instaurant un régime autoritaire, cela mènera à l'efficacité. On peut donc aisément faire le lien avec l'immanence puisque, ici, le despote vise un système dans lequel il n'aurait pas à intervenir. [...]
[...] En outre, en politique, plus il y aura de règles, plus l'envie de les transgresser sera forte. Il est donc préférable de ne pas agir, de pratiquer le non-faire afin de ne pas réduire l'état à l'anarchie. Le bon prince est celui qui supprime les contraintes et qui permet alors à son peuple de s'épanouir. Notons cependant qu'il ne s'agit pas là de passivité, car, si les choses sont capables de se dérouler d'elles-mêmes, c'est grâce à l'homme de pouvoir. [...]
[...] Assieds-toi au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre. Bibliographie Citations du monde : Adresse URL (page consultée le) : http://www.evene.fr/tout/lao-tseu. François Jullien, Traité de l'efficacité. Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2007, Paris,. Les Entretiens de Confucius, trad. Anne Cheng, Editions du Seuil Microsoft Encarta 2008 1993-2007 Microsoft Corporation. François Jullien, Traité de l'efficacité, p Extrait du cours de philosophie du François Jullien, Traité de l'efficacité, p Les Entretiens de Confucius, trad. Anne Cheng, Editions du Seuil Livre XIII, fragment 13. [...]
[...] Toutes choses du monde surgissent sans qu'il en soit l'auteur. Il produit sans s'approprier, il agit sans rien attendre, son œuvre accomplie, il ne s'y attache pas, son œuvre restera. [ . ] La pensée du non-agir Quelques citations de Lao Tseu Il n'est rien qui ne s'arrange par la pratique du non-agir. Le sage, sans agir, œuvre. Le plus grand conquérant est celui qui sait vaincre sans bataille. Le sage peut découvrir le monde sans franchir sa porte. Il voit sans regarder, accompli sans agir. [...]
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