Théorie de la justice, paragraphe 51, John Rawls, devoir d'aide mutuelle, solidarité, profits, intérêts, égoïsme, empathie, Marcel Mauss, don, contre-don, altruisme, société, commentaire de texte
Dans cet extrait de "Théorie de la justice", John Rawls s'intéresse à la question du devoir d'aide mutuelle, que l'on pourrait appeler solidarité. Il s'agit d'énoncer la thèse selon laquelle nous devons toujours aider les autres, même si cela ne m'est pas favorable à ce moment, ni même à plus tard. Les aider tout de même nous permettrait d'en tirer des profits ultérieurement. Or, il semble tout aussi vraisemblable d'affirmer que nous pouvons nous comporter égoïstement afin de servir plus rapidement nos intérêts. Ces difficultés doivent nous amener à nous interroger : peut-on aider tout en nous garantissant des profits ?
[...] Cela montre l'attention et l'empathie envers l'individu aidé. Une personne aidée sera plus encline à nous aider en retour et à nous apprécier. A contrario, une personne à qui l'on a refusé de l'aide se montrera sympathique envers nous. Aider quelqu'un nous permet donc de tisser des liens et d'améliorer nos relations. Pour étayer son raisonnement, il nous donnera l'exemple d'une société individualiste, où la solidarité n'existe pas. Si son aide réclame un sacrifice de ma part, rien ne m'oblige à l'aider. [...]
[...] Les Hommes doivent interagir entre eux, créer des relations afin d'avancer et s'aider pour surmonter les épreuves : une telle société individualiste ne pourrait exister. De plus, dans la possibilité du premier exemple, on remarque que la définition présente l'expression « intérêt général ». Des hommes égoïstes devraient-ils travailler ensemble pour servir les intérêts de tous ? Inconcevable dans ce type de société. Ce type de vie ne peut exister, car les humains ne peuvent cohabiter s'ils ne servent que leurs intérêts. Un gouvernement ne pourrait même pas être instauré, car il ne pourrait y avoir de règles. [...]
[...] Finalement, selon lui, reconnaître ce devoir est déjà un grand pas. Nous sommes donc enclins, moi comme l'autre, à aider notre prochain. Rawls nous propose ensuite une petite équation mathématique : il dit que la différence entre nos sacrifices pour aider les autres et nos intérêts gagnés à les aider est nulle. Peut-on calculer les gains et les pertes sachant qu'ils comportent des choses de nature différentes et non mesurables et qu'ils sont incertains pour l'aide. Autrement dit, aider les autres ne nous pénalise aucunement. [...]
[...] Si voler ou tuer est dans mon intérêt, alors je peux le faire, car je ne me préoccupe pas des autres. L'absence d'autorité politique permettrait à tous de faire ce qui lui plaît. C'est pourquoi Rawls préconise l'empathie mutuelle des individus. Pour conclure, Rawls nous posait le problème du devoir d'aide mutuelle et ses bénéfices. Il a montré comment l'aide pouvait, quoiqu'il arrive, servir nos intérêts. En plus de cela, elle permet de développer les relations entre les individus. La société doit donc continuer à cultiver ce devoir. [...]
[...] Dans cet extrait de Théorie de la justice, John Rawls s'intéresse à la question du devoir d'aide mutuelle, que l'on pourrait appeler solidarité. Il s'agit d'énoncer la thèse selon laquelle nous devons toujours aider les autres, même si cela ne m'est pas favorable à ce moment, ni même à plus tard. Les aider tout de même nous permettrait d'en tirer des profits ultérieurement. Or, il semble tout aussi vraisemblable d'affirmer que nous pouvons nous comporter égoïstement afin de servir plus rapidement nos intérêts. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture