La tension essentielle, Chapitre XIII, Thomas Khun, méthodologie scientifique, progrès scientifique
Le problème soulevé par le chapitre dont il est question est celui qui vise à évaluer si l'on peut, ou non, considérer qu'en présence d'un choix individuel et particulier pour une théorie scientifique donnée, celui-ci est en mesure de faire abstraction de toutes formes de subjectivité. Ainsi, les fondements et sous-jacents d'une décision individuelle pour une théorie scientifique spécifique peuvent-ils être considérés comme faisant preuve d'une inflexible et exclusive objectivité ?
[...] Pour Thomas Kuhn, il existe des « critères partagés avec d'autres » (ligne 33) et des « critères individuels » (ligne 33). Les premiers sont « réputés objectifs » (ligne 30) tandis que les seconds sont qualifiés « de subjectifs » (ligne 29). Toutefois, Thomas Kuhn réfute l'idée de présenter certains critères comme étant objectifs, d'un côté, et subjectifs, de l'autre. En effet, pour Thomas Kuhn, même les critères « réputés objectifs » (ligne 30) tels que la précision, la cohérence, l'envergure, la simplicité et la fécondité sont teintés d'une forme de subjectivité. [...]
[...] D'autre part, d'un scientifique à un autre, il peut y avoir des divergences de conception, de conviction, et même, de pondération d'un ou plusieurs critères. Ainsi, le recours auxdits critères ne se fait pas de façon parfaitement symbiotique entre tous les scientifiques. En quoi le fait que le choix entre deux théories scientifiques fait intervenir des facteurs « subjectifs » pourrait-il être un problème pour une conception selon laquelle il y a un progrès scientifique ? Dans l'Encyclopédie française, le progrès scientifique se définit comme « le nom donné au développement des connaissances scientifiques. ». [...]
[...] Dans ce texte, Thomas cherche à répondre à ses « critiques » (ligne 29) qui reprochent à l'auteur de considérer que le choix scientifique entre plusieurs théories concurrentes se fonde sur des « facteurs de différenciation » (ligne qui ne seraient pas objectifs mais subjectifs, en lieu et place « de facteurs objectifs » (ligne 32). Pour corriger cela, Thomas Kuhn opère en trois temps. Dans un premier temps, il accepte temporairement l'« utilisation des termes » (ligne 31) objectif et subjectif pour qualifier certains critères. Dans un second temps, il affirme que la décision scientifique repose sur « un mélange de facteurs objectifs et subjectifs » (ligne 32). [...]
[...] Expliquez quels sont les effets des facteurs « subjectifs » sur l'application des critères « objectifs » de choix entre deux théories scientifiques (les deux sont mentionnées dans le texte). Les facteurs « subjectifs » (ligne 29) ont pour effet d'amoindrir l'objectivité des critères « réputés objectifs » (ligne 30). En effet, il ne peut exister, entre tous les scientifiques, une parfaite symbiose de perception, de compréhension, d'application, de pondération des critères « objectifs ». Il existe nécessairement des « divergences » (ligne entre les scientifiques lorsque ceux-ci ont recours aux critères « objectifs » de choix entre deux théories scientifiques. [...]
[...] Une fois cette première pensée ancrée, et afin d'en établir une seconde, l'auteur ajoute que la décision d'un scientifique n'est pas que le fruit de son histoire, de son vécu ou de son temps mais qu'elle dépend aussi de sa « personnalité » (ligne 26). S'ensuit alors des exemples qui viennent étayer le propos de l'auteur à cet égard (lignes 26-29). Ainsi, de façon progressive, Thomas Kuhn cherche à démontrer dans cette seconde partie que la décision du scientifique pour une théorie scientifique donnée est autant le résultat de son histoire personnelle que le fruit de sa propre personnalité. Enfin, le texte de Thomas Kuhn aboutit sur une conclusion (lignes 29-35) à travers laquelle l'auteur expose la thèse qui répond à la problématique identifiée. [...]
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