1770, Système de la nature, Holbach, volonté, pression, contrainte extérieure, liberté, théorie du déterminisme, désir, institution, Spinoza
Le texte aborde le thème de la liberté sous le regard de son auteur. C'est un extrait de l'ouvrage philosophique « système de la nature » publié en 1770 par le baron d'Holbach. Dans cet extrait, il affirme que la volonté de l'homme n'est pas indépendante. Cette théorie est paradoxale en sachant que la volonté désigne la faculté censée être à l'origine d'actes délibérés ni issus du hasard ni d'une nécessité physique. Mais alors, l'homme peut-il prétendre agir seulement selon sa volonté, indépendamment de toute pression ou contrainte extérieure ?
[...] Malgré une apparence de système libre, l'auteur suppose l'établissement d'insititutions dans le but de controler la volonté des hommes. Tout d'abord, une institution désigne ensemble des formes ou structures politiques, telles qu'elles sont établis par la loi ou la coutume et qui relèvent du droit public. Il remet en cause le rôle des institutions, qui ne serait en réalité pas neutre. Il est possible de supposer que l'auteur met en avant la mauvaise foi des hommes, qui, chez Sartre, consiste à ne pas assumer cette liberté, à croire que l'on n'a pas le choix et que l'on subit tel ou tel déterminisme. [...]
[...] A première vue, il semble donc que nous soyons capable de resister au désir. Au vu des rapprochemants que fait l'auteur entre la volonté et le désir, il est possible de penser que l'auteur applique cette théorie aussi bien à la volonté. Or, l'auteur nuance sa thèse en se demandant si l'homme est réellement capable d'y réfléchir. Il met en avant l'incapacité véritable de l'homme de réfléchir sans influence extérieure. Les actions de l'homme ne sont jamais propres à lui même, libres. [...]
[...] Holbach cherche donc à prouver que notre volonté n'est, en réalité, pas libre. Mais il nuance ces propos pour ne pas s'opposer complètement au terme de volonté. La nécessité joue un rôle important dans la liberté, comme toujours. Mais, hormis le fait d'être controlé inconsciemment, la volonté reste indépendante sur beaucoup d'autres points, il faut le rappeler. La position de l'auteur permet d'élargir notre vision de la volonté et de la liberté. Mais il ne faut pas pour autant les remettre en cause. [...]
[...] Pourtant, l'homme possède toujours une part de volonté en pouvant se libérer de ses contraintes sociales qui lui ont été attribués à la naissance. Donc, l'homme n'est pas maître de choisir de désirer ou non. Le désir est une force contraignante qui s'empare de lui. Même la réflexion ne permet pas de se libérer de cette contrainte car elle est elle même influencée par de nombreux critères (entourage, société . A première vue, le désir était opposé à la volonté, mais Holbach trouve des point communs entre ces deux définitions. [...]
[...] Dans une premier temps, Holbach montre que la volonté de l'homme est contrainte par la nécessité du déterminisme. Pour débuter sa thèse, il met en avant le fait que l'homme est soumis au déterminisme. Le déterminisme est une théorie selon laquelle les évènements du réel [HYPERLINK: https://dicophilo.fr/definition/reel], y compris ceux du monde humain, sont soumis à un enchaînement causal nécessaire. Spinoza, avant lui, avait démontré deux côté du déterminisme : la nécessité et les contraintes. Holbach se penche sur la nécessité, qui représente l'ensemble des lois de la nature ou de la constitution de l'être qui ne peuvent être autrement. [...]
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