Avant de commencer à proprement parler le travail de synthèse demandé, il semble nécessaire de l'introduire brièvement afin d'en expliquer le schéma. Le travail consiste à repérer les objections portant spécifiquement sur la méditation seconde, puis les réponses qui y sont faites. Et ce, pour l'ensemble des sept séries d'objections reçues par Descartes. Nous avons donc décidé ici, de manière successive et classée selon les auteurs des objections, d'extraire chacune de ces objections afin d'y juxtaposer immédiatement un bref résumé de la réponse cartésienne. Nous espérons ainsi au moins pouvoir donner plus de clarté et de précision à ces objections qui apparaîtront peut-être de manière plus distincte. Nous classons le travail en cinq grandes parties (car aucune des objections de la première série écrite par Caterus ne porte sur la seconde Méditation) qui seront en fait comme des entretiens puisqu'on y comprendra les objections et leurs réponses ensemble. Le premier entretient se déroule avec le père Mersenne, le second avec le philosophe Hobbes, puis vient le grand Arnauld, le quatrième est le matérialiste Gassendi, le cinquième est le fait de « divers théologiens et philosophes ». C'est donc pour une synthèse fragmentée que nous avons opté, car d'une part les différences de tempérament que recouvre les objections et d'autre part le fait que chaque objecteur compose en connaissance des objections et réponses qui ont été faites avant lui, nous ont en partie empêcher de réaliser une synthèse qui aurait plus englobé l'ensemble de ces objections.
[...] Car selon Arnauld, il faut que je connaisse les choses de manière entière et parfaite avant de pouvoir établir une réelle distinction entre elles. Or, Descartes n'a pas cette connaissance lorsqu'il établit le dualisme qui, quoiqu'il en dise est bel et bien admis comme certain dés ce huitième paragraphe de la seconde méditation. D'abord, Descartes tente de montrer que la distinction qu'il a faite, ne l'a pas été comme on sépare deux choses l'une de l'autre de manière autoritaire, mais que niant tout ce qu'il y avait de douteux en sa connaissance il subsistait tout de même son esprit ; indépendamment de toutes autres connaissances (de toutes façons posée comme fausses). [...]
[...] Synthèse des objections et réponses faites à la seconde méditation métaphysique de Descartes Avant de commencer à proprement parler le travail de synthèse demandé, il semble nécessaire de l'introduire brièvement afin d'en expliquer le schéma. Le travail consiste à repérer les objections portant spécifiquement sur la méditation seconde, puis les réponses qui y sont faites. Et ce, pour l'ensemble des sept séries d'objections reçues par Descartes. Nous avons donc décidé ici, de manière successive et classée selon les auteurs des objections, d'extraire chacune de ces objections afin d'y juxtaposer immédiatement un bref résumé de la réponse cartésienne. [...]
[...] A ceci près que la première grande objection peut elle-même être divisée en deux critiques bien distinctes. D'abord, Hobbes commence par reprocher une erreur d'inférence dans le où Descartes, à partir de la proposition je suis une chose qui pense émet l'idée que cette chose qui pense est elle-même une pensée c'est-à-dire un Esprit, un Entendement Il est donc facile à Hobbes d'objecter qu'ici, le sujet a été confondu avec ses actes ; ainsi qu'il le dévoile dans son exemple : je suis promenant donc je suis une promenade. [...]
[...] Les deux objections suivantes se rapprochent sur le fond de ce que Mersenne puis Arnauld avaient objecté sur l'absence de démonstration concernant l'impuissance des corps à être le sujet même de la pensée. En revanche les réponses sont les plus brèves possible et finissent par s'agacer du manque de bonne volonté dont fait preuve Gassendi. Mais il est à présent inutile de poursuivre l'exposé détaillé de la suite de ces objections et réponses car d'une part les questions ne se ciblent presque plus sur notre sujet, et que d'autre part les réponses de Descartes sont trop méprisantes et pareillement vague. [...]
[...] Selon Hobbes il ne peut donc pas être une pensée, d'où il infère que la substance corporelle est nécessaire en tant que sujet de la pensée. Ici, Descartes nie simplement cette déduction. Il fait voir qu'il y a bien un sujet à la pensé, sujet qui est une substance certes, mais qui contrairement à ce que semble croire Hobbes, peut très bien être une substance immatérielle, ou métaphysique. Il en appel à lui la logique commune qui admet cette distinction entre deux sortes de substance, l'une corporelle, l'autre immatérielle et uniquement pensante. [...]
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