Commentaire d'un extrait de Spinoza (le texte est inclus dans le document) sur les thèmes : Liberté et Illusion. Désirs, Libre arbitre, conscience, inconscience, expérience, raison. Ame et Corps.
[...] Analyse : Spinoza dénonce d'abord l'illusion de l'opinion commune . La plupart des hommes croient qu'ils sont plus ou moins libres. Ils sont ainsi persuadés d'être plus libres quand leurs passions sont faibles que lorsque leurs désirs sont violents. Heureusement d'ailleurs que l'expérience leur montre le mécanisme de leurs passions -ils ne peuvent y résister et vont parfois même jusqu'à le regratter- autrement les hommes se croiraient totalement libres. D'où naît cette illusion ? Parce que les hommes ont conscience de leurs actes, ils ont tendance à penser qu'ils en ont décidé volontairement et librement.Or leurs actes ne sont que les effets de causes physiologiques. [...]
[...] Pour Spinoza, il est illusoire de croire qu'un simple décret de la volonté puisse mettre fin aux passions car elles découlent nécessairement de la nature de l'homme et de la Nature en général. (La Nature = enchainement nécessaire des causes). + fatalisme. Quel est l'intérêt de ne plus se penser "cause" mais "effet". Morale de l'acceptation de la nécessité (Par exemple penser que la vie immorale a son principe dans des causes rationelles qui se resument dans notre ignorance de la Nature. Nature ici = enchaînement nécessaire des causes- Morale de la connaissance). S'oppose à la morale volontariste cf Descartes "Si tu veux, tu peux". [...]
[...] L'âge est l'idée du corps. L'âme n'est que la somme des idées et des affections du corps (comme le corps n'est que la somme de ses parties et de ses affects dans leur mouvement réglé et dans leurs rencontres avec d'autres corps). Spinoza propose une nouvelle conception de l'union de l'âge et du corps = il n'affranchit jamais l'âme du corps. Il refuse entre l'âme et le corps toute relation causale. (il n'y a aucune influence du corps sur l'âme ni de l'âme sur le corps, man's parralleslisme La croyance en l'influence de l'âge sur le corps n'est pas fondée. [...]
[...] Spinoza développe cette thèse dans la dernière partie du texte. Pour lui l'esprit n'a aucune part non seulement dans les mouvements ''involontaires'' du corps (les mouvements végétatifs, les phénomènes de somnambulisme, l'ivresse, etc . ) mais aussi dans les mouvements réputés ''volontaires'' (tels que parler, courir, se mettre en colère, etc . Par exemple, l'enfant qui du lait, n'a en réalité rien voulu. Le désir de lait ne relève pas d'une décision libre. Il est le résultats ''l'effet'' d'une modification de son corps causée par le défaut de nourriture. [...]
[...] L'expérience elle-même n'enseigne donc pas moins clairement que la raison, que les hommes se croient libres pour la seule raison qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés ; elle montre en outre que les décrets de l'esprit ne sont rien en dehors des appétits mêmes, et sont par conséquentvariables selon l'état variable du corps Spinoza. Commentaire Introduction : L'homme est-il libre d'agir par sa propre volonté ? C'est ce que pense plus ou moins l'opinion . Mais cette opinion relève d'une illusion sur les pouvoirs de la conscience. [...]
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