Dans l'Histoire, les connaissances et le savoir ont toujours été en continuelle mutation. Plus particulièrement au siècle dernier, les progrès importants et rapides dans toutes les disciplines, menant principalement à l'émergence d'une multitude de nouvelles théories, ont aussi multiplié les questions quant à la science et surtout ces méthodes. Karl Popper défend lui l'importance de baser le processus qui amène à la connaissance, c'est-à-dire à apprendre, sur les erreurs et l'esprit critique. Ce qui permet de réfuter une théorie est plus significatif que ce qui l'exemplifie. C'est d'ailleurs la conception des sciences expérimentales une base solide pour l'élaboration de théories que Popper critique dans ce texte.
Selon Popper, "apprendre grâce à nos erreurs et nos facultés critiques est d'une importance fondamentale". L'accès à la connaissance doit se faire par la réflexion sur l'erreur et en considérant d'un oeil critique les faits que l'on observe et les nouvelles informations qu'ils apportent. En posant deux questions au début de sa réflexion, Popper dévoile ce qui constitue son problème. Alors que l'appel à la critique est indispensable, la place de l'expérience et de l'intuition, dans le processus menant à la connaissance, est à définir. On constate en effet que, dans la pratique, les théories ne sont pas uniquement critiquées mais les différents points de cette critique sont aussitôt "soum[is] à l'expérience et à l'observation." On n'admet ou ne réfute entièrement une théorie uniquement par la critique, on cherche dans l'expérimentation, dans l'observation et dans la comparaison avec les faits antérieurs ce qui pourrait justifier les théories ou les démentir. Procéder de cette façon, en faisant prévaloir les informations qu'apportent l'expérience et l'observation semble pour Popper "une grave erreur", une méthode erronée de procéder qui ne peut aboutir à la connaissance, ou tout du moins cette connaissance aura un degré d'incertitude qu'on ne peut accepter. Il développe cette idée en reconstruisant le système que certains philosophes défendent et en montrant les failles (...)
[...] Il développe cette idée en reconstruisant le système que certains philosophes défendent et en montrant les failles. En effet, le modèle le plus répandu pour accéder à la connaissance est celui plaçant à sa base les perceptions sensorielles et en premier la vue, l'observation. Le monde sensible et ce qu'il en est déduit forment donc un ensemble de données correspondant à l'expérience et donc sur lesquelles on s'appuie en tant que nouvelle base pour élargir des connaissances d'après le même schéma. [...]
[...] Autrement dit, il n'y a pas de données pures pouvant être considérées comme sources de connaissance et utilisées comme moyens de critique. Extrait de La société ouverte et ses ennemis, Karl Popper III) Commentaire Dans l'Histoire, les connaissances et le savoir ont toujours été en continuelle mutation. Plus particulièrement au siècle dernier, les progrès importants et rapides dans toutes les disciplines, menant principalement à l'émergence d'une multitude de nouvelles théories, ont aussi multiplié les questions quant à la science et surtout ces méthodes. [...]
[...] Alors que l'appel à la critique est indispensable, la place de l'expérience et de l'intuition, dans le processus menant à la connaissance, est à définir. On constate en effet que, dans la pratique, les théories ne sont pas uniquement critiquées mais les différents points de cette critique sont aussitôt soum[is] à l'expérience et à l'observation. On n'admet ou ne réfute entièrement une théorie uniquement par la critique, on cherche dans l'expérimentation, dans l'observation et dans la comparaison avec les faits antérieurs ce qui pourrait justifier les théories ou les démentir. [...]
[...] Il se pose alors le problème de la validité de toutes les théories en général, puisqu'elles semblent toutes condamnées à n'être que des hypothèses dont on ne pourrait affirmer la véracité. Popper ne le contredit d'ailleurs pas. Selon lui, il n'y a pas de moyens de prouver la vérité d'une théorie, on peut juste en mesurer son degré de validité, de réalité, par rapport aux possibilités que l'on a de la falsifier. Plus une théorie résiste à l'expérience et à l'observation, plus on aurait de raisons de la considérer véridique. [...]
[...] La mécanique newtonienne en est un exemple puisque pourtant pilier de nombreuses théories, elle a été remise en cause par la mécanique quantique et plus généralement par l'ensemble de la théorie de la relativité d'Einstein. [...]
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